Mes derniers souvenirs, cette nuit, me ramènent à une bibliothèque publique au sein de laquelle je me mets à la poursuite de Michel Polnareff avec, en main, une espèce d'indice important. A mes trousses, j'ai mon père, décidé à ne pas me laisser si facilement atteindre mon but. J'ignore de quel but il peut bien s'agir, mais je traverse la bibliothèque sans considération pour les meubles et étagères lourdes de livres qui s'affaissent sur mon passage.
Plus tard, je me retrouve, avec la petite famille, réconciliés, autour d'une table dans un restaurant situé, littéralement, sur la Tamise. A travers une immense baie vitrée couvrant tout un mur de la salle à manger, nous pouvons apprécier une vue du fleuve avec, au loin, ces monuments qui font la ville de Londres. La seconde d'après, lorsque j'essaie un nouveau coup d'oeil par la vitre, je découvre, plutôt que l'eau calme de la rivière, une pelouse autour de laquelle s'affairent des archéologues coréens, absorbés dans leurs fouilles, mais tout de même vêtus de très formels costumes à cravates.
Je rejoins, encore plus tard, une bande de vieux amis du collège avec lesquels je suis contente de passer un après-midi. Nous nous amusons à nous faire des passes avec une petite balle en mousse, mais c'est sans compter le mépris d'une jeune inconnue qui refuse de me lancer la balle correctement pour le seul plaisir de me voir la manquer. Et le malaise n'est pas terminé : un vieil ami, Odovacar que je n'avais pas vu depuis longtemps, lorsque je lui fais voir mon téléphone portable, finit par le jeter par-dessus son épaule comme pour me signifier avec brutalité qu'il serait temps pour moi de les quitter.
Lorsque la nuit tombe, je dois encore traverser la ville pour rejoindre... Je ne sais quelle destination. La curiosité est dans les feux de signalisation verts. En effet, des feux tricolores, au niveau de la lampe verte, émergent de gros bras et il faut une intervention d'urgence de lanternes rouges, déboullant depuis un coin de rue, pour les forcer à se tenir tranquilles...
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