J'ai l'impression plus que désagréable que ma famille et moi avons été leurés par le Diable lui-même. Nous sommes en effet prisonniers d'une espèce d'enfer peuplé de créatures démoniaques depuis le vampire jusqu'au loup-garou. L'endroit donne l'impression que notre vieux salon a été greffé à une forêt sombre, plongée dans une nuit noire, artificiellement embrumée. Notre table centrale a été garnie des meilleurs mets. Nous nous régalons ainsi goulument de grosses cacahouètes grillées, de pains fourrés et autres petits pêchés gustatifs qui nous font oublier que tout n'est que piège. Parfois, quelque démon vient nous menacer, nous rappeler qu'un loup approche, qu'un vampire se cache parmi nous, mais nous nous contentons de nous rassurer de la vue des grilles qui nous séparent de la forêt.
Je prends un tel plaisir à me goinfrer ainsi que je baisse toute garde et bientôt, je me retrouve avec le "Diable" aux trousses, s'il en est un. Il nous poursuit, moi et mes proches, à travers la maison et, lorsque nous sommes séparés, c'est à mes talons qu'il choisit de se maintenir. J'ose me retourner, une fois, pour le voir m'arriver dessus, terrifiée. L'individu avait quelque chose de l'acteur Joseph Fiennes.
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