Nous sommes tout un groupe de gens réunis pour apprendre quelque chose, probablement dans l'optique d'un spectacle que nous devrons présenter. Lors du training le formateur montre comment faire le truc pour voler. Personne n'est obligé de le faire, mais ceux qui veulent l'essayer ont le champ libre pour pratiquer ce qui vient d'être expliqué.
Cette figure ne peut être réalisée qu'à deux et mon partenaire ne m'inspire absolument pas confiance. Ce n'est pas mon style de mec et je trouve étrange de devoir faire mon premier vol avec quelqu'un qui ne me plaît pas, j'aurais trouvé ça plus naturel de le faire avec quelqu'un d'autre, mais il ne s'agit que d'un exercice, je tente de me raisonner et nous nous mettons à l'oeuvre.
Nous entrons dans l'espace de répétition qui est une grande salle blanche, haute de plafond avec de grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière du jour abondamment. Tout le groupe est là, mais personne ne s'est encore décidé et nous sommes les premiers à tenter l'envol.
Le garçon se place derrière moi, en cuillère et décidément il ne m'inspire pas confiance. On répète le "1, 2, 3, 4", la position des bras en hélice et le mouvement des mains. C'est surtout ça qui compte, les coups de poignet qui permettent d'orienter la trajectoire du vol.
Nous devons garder une concentration absolue pour parvenir à réaliser cette prouesse et au moment où je sens la force du type dans mon dos, nous décollons. Nous prenons de l'altitude et de l'assurance, nous faisons tranquillement un petit looping et l'on se retrouve face au plafond, à deux centimètres à peine, si proche que je vois très clairement les déjections de mouches.
C'est nos forces combinées qui nous portent jusque là, ce n'est pas la mienne seulement, toute seule je n'y parviendrais pas. Je sens la nécessité d'être à deux, nous apprenons ensemble et nous avons besoin l'un de l'autre exactement comme pour une danse de couple.
Je suggère que l'on se rapproche de la fenêtre et nous frôlons le plafond jusque là avant de refaire un petit looping pour se retrouver face au paysage.
Le plateau de la montagne sur laquelle nous sommes est vaste, il s'étend à perte de vue, l'horizon est dégagé et je distingue au loin des volcans au repos. C'est un beau matin d'été, l'air est encore frais et entre les blocs de roches calcaires, la pelouse grasse est parsemée de crocus jaunes et blancs. Nous passons au travers de la fenêtre sans avoir besoin de l'ouvrir.
Je suis en pleine extase à trois mètres du sol, c'est un vol d'amour au sens large du terme, un vol réalisé grâce à l'amour et ces tâtonnements, un moment de grande sérénité, mais mon partenaire commence à s'essouffler et nous devons redescendre. On atterri délicatement et il s'empresse de se réfugier derrière un buisson pour pisser. Cela me fait sourire et je me dis qu'il n'est finalement pas un si mauvais bougre.
Lorsqu'il revient un coquelicot à la main, les vaches qui paissent dans la prairie tentent de l'attaquer. C'est normal me dis-je qu'elles soient toutes excitées, il porte un tee-shirt rouge vif.
Mademoiselle Faust est une très bonne amie. Elle suit mon projet depuis le départ, mais n'a malheureusement jamais volé en rêve. Il y a deux jours celle ci m'a appelé pour me dire qu'elle avait enfin réussi à réaliser cet exploit.
Chose étrange, au cours de son rêve de vol elle s'est souvenue avoir déjà vécu cette expérience onirique.
Des escaliers dans la tête. | Flotter / Respirer |
J'aime beaucoup le côté sensuel du vol, qui lui fait changer d'avis vis-à-vis de son partenaire.
Oui moi aussi, je trouve cela troublant toute ces débordements de sensualité. J'ai même failli le classer adulte.
Ça reste quand même très soft : rien qu'un mineur ne puisse pas voir ;)
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