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Rêvé le 29 mars 2010 - Philip avait 32 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Je suis sur la rive d'un fleuve boueux, pollué. Le ciel crépusculaire est chargé d'électricité comme avant un orage d'été. Nous décidons avec un groupe d'amis de traverser le fleuve sur un radeau de fortune. Il est fait de bois à moitié carbonisé et dardé de nombreux clous rouillés.

La traversée ne se fait pas sans peine, il y a beaucoup de remous. Je sais intuitivement qu'il ne faut pas tomber à l'eau car elle est dangereuse. Des animaux mutants y vivent et la concentration en plomb et trop forte pour une immersion prolongée. Nous arrivons sur un îlot industriel abandonné. Il y a dans l'air des relents de caoutchouc brulé. Accolé à la vielle usine désaffectée se trouve une petite maison en ruine. Les fenêtre sont bouchées par d'épais parpaings assemblés à la va vite. Nous trouvons une baie dans un des murs effondrés et nous glissons à l'intérieur de l'inquiétante bâtisse.

Il n'y a plus de séparation entre le rez de chaussée et le premier étage. Un escalier reste suspendu par miracle au milieu de ce qui devait être l'entrée principale. Les murs se sont écroulés en partie et de nombreux étais de bois s'empilent pèle-mêle formant un labyrinthe chaotique. Nous trouvons malgré tout une pièce presque intacte. Il y a un canapé miteux qui sent la pisse de chien et dans lequel ont poussé des plantes sauvages. Une comtoise sans pendule constitue le seul autre meuble du petit salon. Je la regarde intrigué, je me sens appelé. En m'approchant, la vitre s'éclaircit et j'entrevois une silhouette à l'intérieur. Je recule effrayé et les autres me demandent ce qui se passe. Une vielle femme aux allures de zombie sort de la comtoise à pas lents. Nous l'observons curieux et terrifiés.

Elle tente de nous rassurer et nous demande de l'aider à quitter la terre pour rejoindre le monde des morts. Elle me tend une minuscule clef. En la saisissant un flot de ce que je crois être des souvenirs me submerge. Je la vois nous attaquer et nous tuer les uns après les autres avec sauvagerie. Je reconnais très clairement les lieux et je vois comment chacun de mes amis se fait tuer.

Quand je reprends mes esprits je comprends que c'est l'avenir que j'ai vu. La vielle dame me regarde de son œil glaireux et esquisse un sourire noir. Je hurle à mes amis de fuir, mais elle se jette déjà sur eux. à ce moment précis, je sais tout ce qui va se passer mais je suis impuissant. Je me réveille, conscient que cette frustration face à la mort inéluctable est la seule chose qui appartient à la réalité.

 

Danse à l'école

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