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Rêvé le 30 novembre 2014 - Perle avait 15 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Je dîne tranquillement avec mes parents. Ma mère m'annonce que je peux dès à présent partir aux États-Unis et mentionne les lieux qui me font rêver - San Francisco, Los Angeles, le Grand Canyon, Chicago... 

Je me réveille un samedi matin, après avoir fait un cauchemar dans lequel j'étais à la dérive dans l'espace et me faisais aspirer par un trou noir. 

Je me rend au supermarché avec mon père. Un peu hagards, nous saluons toutes les personnes que nous croisons. Nous arrivons devant un petit rayon circulaire présentant des articles dont je n'ai plus le souvenir. Ma mère nous apparaît soudain, non pas sous la forme d'un fantôme mais comme une personne réelle. Elle est pourtant bien morte. Elle nous parle. Je n'ai pas peur, au contraire, je suis heureuse de la revoir. Je me tourne vers mon père et lui demande si lui aussi la voit. Il hoche la tête sans avoir l'air de vraiment m'écouter. Je lui raconte l'histoire d'une petite fille qui a perdu son père, dans la réalité, quelques jours avant une audition de piano. Il est tombé alors qu'il faisait des travaux dans la maison.  

Je lui dis que je pensais avoir prédit la mort de ma mère depuis le début de la semaine et que ça ne pouvait pas être une coïncidence. 

Je me réveille le lendemain matin et m'apprête à commencer une deuxième journée sans ma mère. Son enterrement aura bientôt lieu, mais j'ai d'abord un cours de violon ce matin. Rien ne me frappe dans le fait qu'une leçon de musique ait lieu un dimanche... Je ne regarde pas l'heure, mais la luminosité me laisse penser que la matinée est déjà bien avancée. Habitant dans une petite ville, je vais dans un conservatoire un peu plus grand que celui de chez moi, dans une ville voisine. Le trajet dure une heure. Affolée à l'idée de m'être levée trop tard, je sors de ma chambre et me précipite dans la pièce d'en face - la "chambre de musique" - qui accueille de nombreux instruments, et où j'ai l'habitude de répéter. C'est également ici que se trouve notre vieil ordinateur de bureau. Mon père dort dans un fauteuil blanc, habituellement placé à côté de la fenêtre, qu'il a pivoté pour y faire face. Je m'empresse de le réveiller. Ses yeux sont injectés de sang, et il semble mal en point. Il refuse de se lever. Je le secoue, énervée, mais il rabat un drap blanc sur sa tête et se recroqueville pour ne plus m'entendre.  

"P*****, il faut y aller !" hurlai-je. Mais il marmonne "C'est bon, on ne peut y aller que pour quatorze heures". Je le regarde avec effarement. Il est complètement à côté de la plaque.  

Je parviens tout de même à le sortir de son fauteuil et descend dans le salon. Tandis que mon père se dirige vers la salle de bains, je jette un œil à l'horloge de la cuisine. Il n'est que sept heures et demi. Je songe alors que le temps de nous préparer, il sera déjà huit heures. Nous serons en avance, voilà tout. 

Je me retrouve alors dans le jardin, et ce rêve désagréable prend une tournure inquiétante. J'entend une petite fille me parler dans ma propre tête. 

"Je suis assise sur la balançoire".  

Il n'y a personne sur la balançoire. Je m'y assois sans réfléchir et la petite fille commence à me raconter une suite d'histoires sous forme de visions. Un parchemin illustré apparaît et recouvre ma vue, bien que je puisse voir le paysage en transparence. Les illustrations accompagnent différents récits mettant en scène des personnages ayant réellement existé et auxquels il arrive toujours un phénomène étrange et effrayant. Un texte s'écrit au fur et à mesure, comme au moyen d'une plume invisible. Je n'ai aucun souvenir précis de ces histoires mais elle me mettent mal à l'aise. Pour me rassurer, je me dis que ces évènements sont extrêmement rares. Cependant, je songe aussi que ce parchemin ne m'est pas présenté par hasard... 

Je pense alors à mon cours de violon et me retrouve soudain au conservatoire d'Angers, dans la salle de cours. Mon professeur me demande des nouvelles de mes parents. Je ne répond rien, je n'ai pas envie de parler de la mort de ma mère. 

Je change une nouvelle fois de décor et atterris dans le hall d'une clinique. Un homme à l'accueil me demande: "Ah oui, vous aviez des problèmes de tendinite quand vous étiez petite ?" Je lui répond que j'en ai eu lorsque j'avais neuf ans, mais qu'à présent je n'ai plus de problèmes. J'aperçois une camarade de classe sortir de la clinique en compagnie de son père. 

Je crois enfin me réveiller de ce cauchemar mais je suis en fait toujours en train de rêver sans le savoir. Je me trouve à présent chez ma tante qui habite dans une maison voisine – elle habite normalement dans une autre ville. Assise dans le canapé du salon, je suis en train de raconter mon cauchemar à ma mère (bien vivante, cette fois-ci) quand ma tante se précipite sur le fauteuil à ma droite, carnet et crayon en main. "Dis-moi tout"1. Mais je n'en ai pas envie, son attitude m'agace et la mienne l'offense. Après une courte ellipse, je me retrouve à m'exclamer "C'est de MA faute ? Mais c'est toi qui te ramène sans que je t'ai rien demandé !" 2 avant de sortir de la maison en trombe et remonter la rue en courant. Derrière moi, j'entend les pas de ma mère et ma tante qui tentent de me rattraper. 

Les ruines piégées

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