Je suis plongé dans un univers post-apocalyptique dans lequel la végétation a tout envahi. Des humains survivent dans quelques endroits au milieu des ruines.
Je suis dans une forêt, en compagnie d'Amelia. Nous avançons à l'intérieur d'un vieux pipeline à moitié effondré et troué de toutes parts. Des racines géantes s'entortillent autour de l'énorme tuyau en métal rouillé.
J'ai froid. Je me rends compte que je suis presque nu. Je ne porte qu'une serviette qui peine à me protéger de la brise fraîche qui fait frémir la forêt toute entière. Dans un angle du pipeline, des gens se sont installés un campement, avec des couchettes en fourrure et des tentures qui viennent boucher les trous du pipeline et les protéger du froid. J'aimerais rester ici, mais...
(…)
Dans le camp, je suis pris d'une vision. Il existe une vieille maison, dans la forêt, à quelques kilomètres d'ici. Là-bas, vit en paix une famille, des gens qui cultivent un maigre lopin de terre. Je dois aller là-bas, je ne sais pas pourquoi. Mais je sais qu'une fois que j'y serai, j'aurai un terrible choix à effectuer.
Je me mets en transe et j'essaye d'explorer les tenants et les aboutissants de ce choix.
Premier chemin possible. Je parviens à la maison dans la forêt. Je ne suis qu'un fantôme explorant un futur possible, une entité immatérielle flottant entre les arbres, nul être vivant n'est en mesure de me voir. Je m'aperçois moi-même, en train d'évoluer furtivement dans la végétation. Il semble que je ravale mes instincts bestiaux, et je décide de ne pas embêter cette famille, de les laisser en paix, et de me débrouiller pour survivre par moi-même. Je marche encore quelques kilomètres, et je me perds dans la forêt. Seul, dans le froid, je m'affaiblis progressivement, jusqu'à disparaître paisiblement, mais avec le sentiment d'avoir manqué quelque chose.
Second chemin possible. Je parviens à la maison dans la forêt. Je laisse la violence et la passion de la mort m'envahir. Des poils poussent sur tout mon corps et je deviens une bête sauvage, féroce et puissante. Je me précipite dans la maison, et je déchiquette tout le monde, avant de les dévorer. C'est quelque chose d'horrible, je le sais, mais c'est le seul moyen que j'ai de survivre, et de ne pas disparaître. Sitôt que j'en ai terminé avec eux, la fourrure sur mon corps disparaît et je redeviens un homme. Je ne reconnais plus mon corps, ni mon visage, qui porte désormais une curieuse moustache longue (un peu comme un cliché de vieux sage asiatique).
Je sors de ma transe, et je décide d'emprunter le second chemin, dont je revis tous les détails.
(…)
Après avoir continué à errer dans l'épaisse forêt, j'arrive dans une plaine. Dans cette plaine se trouve une immense et somptueuse villa, entourée de merveilleux jardins. J'ai l'impression d'avoir changé d'univers. Amelia est de nouveau avec moi, mais elle est vide et silencieuse, elle me suit mais ne me dit rien. Je m'approche de la maison. Il y a de grandes baies vitrées qui laissent voir la décoration à l'intérieur de la maison : de splendides œuvres d'art, tableaux et statues asiatiques.
Je demande à Amelia si elle pense que je devrais jeter un œil à l'intérieur, ou si je devrais d'abord explorer les jardins. Elle ne me répond pas. Je me rends compte que je rêve, et que je parle à un personnage onirique dénué de substance.
Je décide d'explorer les jardins. Murets de pierres couverts de végétation, fenêtres rondes, bassins et fontaines. Il y a aussi des jardins à l'intérieur d'une sorte de construction en pierre. Une femme asiatique en kimono s'en occupe...
Le sac, les Indiens et le brasier | La maison troglodyte inondée |
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