Je suis dans un bus avec Amelia et bien d'autres personnes ressemblant à des étudiants typiques de la fac de lettres et sciences humaines d'Aix-en-Provence : certains ont de vrais looks d'artistes ou de rebelles, d'autres sont branchés sur la dernière tendance, d'autres sont habillés comme des junkies ou des trainées, d'autres encore essaient de rivaliser à leur manière avec l'élégance snob des étudiants de la fac de droit... et certains mélangent un peu tous ces looks.
Je ne sais pas exactement dans quel pays nous sommes, mais je sais que nous prenons ce bus pour rejoindre mon premier poste de prof de FLE. Nous devons être dans un pays nordique ou dans un pays froid, car nous traversons d'immenses forêts de conifères et plusieurs chaînes de montagnes. Le ciel est blanc de nuages et l'ambiance plutôt morose, voire tristounette. Je crois que je prends mal le fait d'être en compagnie de tous ces étudiants d'Aix, bruyants et turbulents, et qui ne se prennent pas pour n'importe qui (même si je me dis que j'ai ma part de snobisme en pensant de la sorte).
Au bout d'un moment, nous voyons se profiler des bâtiment au loin, et la forêt laisse place à une végétation plus éparse, des prairies et une végétation de plaines. Nous nous rapprochons des bâtiments et je constate avec une sorte d'effroi qu'ils ressemblent énormément aux bâtiments moches d'un quartier de M. (ma ville natale). Je le fais remarquer à Amelia, et en réfléchissant je me dis « ben non, en fait c'est logique, l'architecture français s'exporte très bien, c'est normal qu'ils construisent n'importe comment dans tous les pays, maintenant ». Je me dis que c'est vraiment dommage, moi qui voulais être dépaysé et habiter un endroit où l'urbanisme serait un peu mieux géré et plus harmonieux qu'en France...
Le bus nous dépose devant le bâtiment où nous sommes censés emménager avec Amelia. Il s'agit d'une tour qui a l'air si fine de l'extérieur qu'elle donne l'impression qu'elle n'a qu'une seule pièce par étage...
Plusieurs étudiants descendent du bus avec nous. Nous entrons dans le bâtiment, mais en fait il est beaucoup plus grand à l'intérieur qu'il n'en donne l'impression vu de l'extérieur. Toutefois, l'intérieur est d'une rare laideur. Il y a une sorte de vieille moquette brunâtre au sol, et les tapisseries sont en tissu orange-marron. Nous allons vivre tous ensemble ici, dans cet immeuble qui est entre la colocation et la cité U, ce qui n'est pas un problème en soi, car je me dis cela me fera au moins vivre cette expérience une fois dans ma vie. Toutefois, je me sens grincheux et je n'aime déjà pas mes colocataires étudiants Aixois. En fait, je sens mon orgueil blessé de devoir vivre dans une situation d'étudiant alors que je suis professeur (ce ne serait pas le cas en réalité, je m'en ficherais un peu du moment que le cadre me plait).
Amelia a disparu, elle a probablement déjà commencé à visiter les lieux. Je me dis que je vais en faire de même. Je vois que tout est partagé avec les dizaines d'autres colocataires : salons, salles de bain. Je me dis que la connexion internet sera probablement grandement partagée aussi, et que cela m'interdira les joies du streaming et du DDL. Je sens que mon humeur déjà massacrante ne fait qu'empirer de minute en minute.
Je ne me souviens plus le numéro de la chambre où je dois loger. Je vois que les étudiants ont tous une feuille qui leur indique leur chambre à la main. Je me dis que la mienne doit être dans mes affaires, et je la trouve. Elle indique que je suis logé dans un bâtiment qui s'appelle « La Chambrière n°5 », dans la « chambre n°5 ». Je finis par trouver la chambre, mais il y a l'air d'y avoir quelqu'un à l'intérieur. Je regarde mieux ma fiche et je constate avec horreur que cette chambre n'est censée être libre que le 20 octobre ! Je regarde la date sur ma montre (je n'en ai pas IRL), qui indique que nous sommes seulement le 4 octobre ! Mais où va-t-on loger pendant plus de 2 semaines !? On n'a pas les moyens de se payer deux semaines d'hôtel.
Une fille sort de la chambre n°5. Elle est grande, jolie et a un style vestimentaire plutôt cool, à moitié goth-rock. Elle me dit bonjour et me sourit timidement en passant. Je la reconnais, c'est S., l'ex du Mandarin ! Qu'est-ce qu'elle fait ici ?
Comme elle a laissé la porte de la chambre ouvert derrière elle, j'y jette un œil et je vois qu'Amelia est là. Elle aussi me sourit avec un air gêné. Je lui demande ce qu'elle faisait là avec S., mais je devine à son sourire qu'elle vient de l'embrasser ! Cela ne me fait pas grand chose, mais je lui demande en quel honneur elle l'a embrassé.1 Visiblement, elle croit que cela m'énerve, même si ce n'est pas le cas, et elle me répond « roh ça va, je peux faire ça aujourd'hui, c'est Noël ! »
Qu'est-ce que j'étais grincheux et de mauvaise humeur dans ce rêve !
J'espère que ce rêve n'est pas annonciateur de futurs déboires pour trouver un logement là où on partira. En tous cas, je redoublerai de prudence, surtout si on part en octobre !
Sinon, la confusion de toutes les dates était assez étrange...
Fragment : guitariste onirique | Dans le labyrinthe de marbre |
C'est bizarre, de rêver de Noël au mois d'Octobre ... en Avril !
J'aime beaucoup ta description du look des étudiants, cela dit ;)
Merci !
La description, elle est venue naturellement parce que c'est quelque chose que j'ai pensé tellement souvent durant mes années de fac (non pas que je me considère au dessus de tout ces gens, loin de là...).
Oui, la confusion des dates était vraiment bizarre.
Tu ne faisais vraiment partie d'aucune des catégories suscitées ? ;)
Non, moi j'essayais d'avoir mon propre look, mais sans trop forcer l'originalité non plus. A la fac, j'étais plus euh... un mélange goth-punk-rock-paramilitaire (ce qui m'a valu le stress de me faire approcher par des néonazis, comme je l'ai dit dans un autre rêve ! Après ça, j'ai progressivement "assagi" mon look ;) ).
En même temps, je peux parler, j'ai toujours gardé le look "jeans/t-shirt" ;)
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