Je marche en compagnie d'Amelia1, dans une campagne marécageuse au décor gothique2. Nous nous rendons dans un très grand manoir gothique lui aussi, mais modernisé sur certains aspects : il y a par exemple des baies vitrées et des piscine dans les jardins – mais même ces éléments sont rendus "gothiques" par l'atmosphère du lieu : des lierres et des ronces poussent sur les baies vitrées, et les piscines, quoiqu'encore pleines d'eau, sont couvertes de feuilles mortes.
Il doit se tenir un meeting néo-paganiste dans ce château, et je suis plutôt intéressé par ce qui pourrait s'y dire. Nous entrons dans l'énorme bâtisse, puis nous nous installons dans l'immense salle qui doit accueillir les principaux orateurs. Il y a des dizaines de personnes à être venues pour l'occasion. D'emblée, je n'aime pas trop me retrouver au milieu de certains types de personnes : il y a en effet parmi nous un grand nombre de gens qui ne cachent par leurs liens avec l'extrême-droite néo-nazie. Le problème, c'est que plus nous nous rapprochons du début du meeting, plus ces personnes sont nombreuses...
Au bout d'un moment, un homme s'avance sur l'estrade. Il est grand et pâle, il porte un uniforme de cuir noir et de petites lunettes rondes. Je trouve qu'il a une tête de haut-fonctionnaire nazi ! Il commence à parler de mythologie nordique, mais très vite, son discours dévie sur l'avenir de la race blanche. Il prétend que les blancs sont en péril, que les gens doivent s'activer et se battre contre les menaces qui pèsent sur eux. Puis il commence carrément à parler de la supériorité intellectuelle des blancs sur les autres, sur leur destinée à régner sur les autres peuples à l'aide de sa technologie avancée et de ses moeurs bien plus développées...
Je suis fasciné de voir que tout le monde semble le suivre, et je m'amuse plutôt de l'effet de foule mêlé au "sentiment d'appartenance". Mais tout ça finit par m'ennuyer et me mettre réellement mal à l'aise : j'ai l'impression que nos voisins comprennent qu'Amelia et moi ne croyons pas vraiment à tout ça. Nous nous levons pour nous éclipser discrètement. Le leader nous interpelle. Je lui réponds simplement un truc du genre : "Moi qui croyais qu'on allait parler de mythologies, d'Histoire et de traditions, je suis très déçu de voir qu'il s'agit d'une manière dissimulée de réunir tous les néo-nazis du coin. Je m'ennuie et je ne suis pas à ma place. Je n'ai rien contre vous, mais je doute que l'inverse soit vrai, je vous laisse donc à vos occupations." Puis je conclus sur un truc très froid et très fourbe qui vexe l'assemblée, mais je ne me souviens pas de quoi il s'agissait.
(...)
Nous avons regagné notre manoir à nous, situé sur une colline à quelques kilomètres de là, mais en face du manoir des néo-nazis. La nuit venue, nous voyons une procession de gens munis de torches sortir de l'autre manoir et prendre le chemin du nôtre. Nous comprenons que ça ne va pas bien aller pour nous.
Mais je reste confiant car d'une manière ou d'une autre, je sais que s'ils cherchent les problèmes, je les écraserai un par un : j'ai largement le dessus sur eux, et ce en dépit de leur avantage numérique3...
J'aime bien les mythologies et l'Histoire, mais cela m'a toujours bien fait ch*** que la droite la plus extrême s'approprie les traditions et la mythologie européenne.
Sinon, je pense que l'ambiance "néo-nazie" de ce rêve soit due au fait que je prépare un scénario de jeu de rôle dans lequel mes joueurs doivent infiltrer une organisation de ce type pour découvrir ses secrets et la démanteler de l'intérieur.
Homme de main d'Al Swerengen, et la copine enceinte transformée en luciole | Fausse réalité et vraie lucidité |
Le jeu de rôles auquel tu fais référence est un scénar pour un JDR existant, ou c'est entièrement original ?
Sinon, je te trouve bien gentil avec eux ... Parce que tu sais que tu es beaucoup plus fort ?
Pour le JDR, c'est un scénar que je crée moi-même, basé sur un JDR déjà existant.
Sinon, je ne me sens pas tout de suite beaucoup plus fort qu'eux : dans leur manoir à eux, je me sentais carrément oppressé, car ils étaient vraiment nombreux, et ils auraient pu nous massacrer, mais je savais qu'ils ne le feraient pas. A la fin, je n'en suis pas certain, mais je pense que j'étais sûr de moi car je savais que les affrontements allaient se faire dans des lieux que je connaissais, et que j'avais vu venir leur attaque : je crois que dans mon cheminement de pensée, ça me donnait un avantage énorme. Puis je sentais que mon côté "prédateur" se réveillait !
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