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Le lycée, les délinquants et la bavure.

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Je suis en train de marcher jusqu'à mon ancien lycée, en compagnie de ma mère, de Mara, d'Amelia, sa mère, sa grand-mère et sa tante, ainsi que par une femme brune inconnue portant un châle rouge. J'aide la grand-mère d'Amelia à marcher et à descendre les escaliers1.

Le lycée tombe en ruine, mais il semble encore fréquenté. Des plantes grimpantes et d'épaisses racines ont fissuré ses murs et craquelé le bitume un peu partout. Les lieux ne sont pas exactement les mêmes, il y a maintenant une entrée du haut et une entrée du bas. Nous passons par l'entrée du haut.

Plusieurs groupes d'adolescents trainent ici et là, en fumant des cigarettes ou en discutant. Ils ont tous « très mauvais genre ». Un de ces groupes de jeunes est en train de regarder un objet que je ne parviens pas à distinguer avec intérêt, et en le dissimulant aux regards alentours. Je suis intrigué, et je décide de m'approcher d'eux, pour voir ce qui suscite autant d'intérêt et de précautions de leur part.

Ils sont en train de se faire passer une sorte d'arme à feu. Lorsqu'ils voient que je l'ai vue, ils me jettent des regards interrogateurs, afin de tenter de savoir ce que j'en pense, et ce que je pense qu'ils devraient faire. Je ne me sens absolument pas expressif dans un sens ou dans un autre, mais un jeune finit par me donner l'arme en me disant qu'ils l'ont trouvé dans l'enceinte du lycée et qu'ils ne savaient pas quoi en faire. Je prends l'arme en leur disant qu'ils n'en auront pas besoin.

Il s'agit d'une sorte de derringer, un pistolet de défense à deux coups. Je rejoins ma famille, Amelia, et la sienne.

Nous traversons le lycée, descendons les escaliers, et arrivons à l'entrée basse du lycée. Alors que nous sortons, la brune au châle rouge est bousculée par un homme très grand, qui entrait dans le lycée. A ce moment, une détonation retentit, et l'homme se retourne. Il est mortellement blessé. Je reconnais que c'est mon oncle, Caesar.

Des policiers sortent de leurs cachettes et nous entourent. Ils parlent à la femme au châle rouge en lui disant que c'était bizarre qu'elle leur donne le « signal » maintenant. Elle ne semble pas comprendre de quoi ils parlent. Le chef de la police, un grand Noir baraqué (comme on voit dans les séries américaines, je suppose) la dévisage et puis il part d'un éclat de rire nerveux. Il dit qu'ils se sont tous trompés, et que ce n'était pas la femme qui devait leur donner le signal. Puis il nous explique qu'une femme devait leur donner un signal en agitant un châle rouge pour tuer un criminel inconnu qu'elle bousculerait. Du coup ils se sont trompés de cible et ont tué un inconnu.

Le chef de la police continue à me parler, mais il me dit des choses incohérentes : ils ont finalement choisi d'abandonner le châle rouge comme signal, et du coup, c'est de leur faute parce qu'ils ont oublié qu'entre temps ils en avaient changé, et du coup, ils ont tué un innocent...

Puis je me rends compte que derrière les policiers, il y a un nombre considérable de caméras. Mon oncle se relève et se secoue en disant que la scène est à refaire. Je comprends que rien de tout cela n'a d'importance car il ne s'agit que du tournage d'une série...

A la base, je ne suis pas quelqu'un de très famille, mais en ce moment, je les vois plus souvent que d'habitude, et finalement, ça me fait plutôt plaisir. Je vois aussi souvent la famille d'Amelia, qui est d'origine italienne et de ce fait très... « clan familial ».
Pour le lycée et les lycéens armés, cela vient probablement du fait qu'une amie professeur en collège a récemment évoqué une agression très violente de deux de ses collègues par un de ses élèves. Elle disait aussi que l'administration était complètement à côté de la plaque, en leur ordonnant à tous de ne pas se plaindre à la police, et de se contenter de garder l'élève sans rien dire, sans même le sanctionner. J'ai trouvé ça particulièrement honteux. Je me demande comment font les profs de l'éducation nationale, vraiment.
Enfin, je n'ai aucune idée du rôle de la femme au châle rouge, et de tout le passage de la fin. Peut-être que ça symbolise quelque chose, mais je ne vais pas m'avancer...

• [1]ça ne lui plairait pas en réalité, elle est limite plus en forme que moi !