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Rêvé le 8 décembre 2011 - Nothishade avait 25 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

 

Entre le rêve précédent et ce rêve, j'en fait un autre, dont je ne me souviens de pas grand chose, hormis le fait qu'il tranchait avec le précédent car il était absurde et tout à fait joyeux.

(La musique d'Art Zoyd plus bas va, je trouve, bien avec mon ressenti  une fois que je suis dans le labyrinthe de ce rêve : je l'avais en tête en me réveillant, alors que ça faisait un moment que je ne l'avais pas écouté. A écouter à partir du troisième paragraphe pas en italique.)

Je suis dans une sorte de grande construction ancienne et élégante. Il y a aux murs de riches tapisseries, le mobilier est très ancien, il semble dater de plusieurs siècles. Cela me fait penser aux intérieurs que l'on voit dans les films français se déroulant au XVIIIème siècle, avant la Révolution.

Je suis au milieu d'une foule de personnes, apparemment au milieu d'une fête costumée. Cela ne me dérange ni ne m'interpelle pas 1. Je me contente de marcher un peu, entre les gens, en parlant parfois à une personne ou une autre, mais je ne me souviens pas de ce que je leur dis.

A un moment, je m'éloigne un peu des salles principales où se trouvent tous les invités costumés, et je m'aventure dans des couloirs. Ceux-ci semblent totalement incohérent d'un point de vue architectural : ils forment un réseau improbable et labyrinthique se perdant dans les profondeurs d'une construction totalement démentielle. Plus j'avance, moins il y a de bougies aux murs et je me retrouve dans des couloirs de plus en plus sombres, de moins en moins bien entretenus. Les tapisseries deviennent déchirées, les pierres tombent des murs. A plusieurs moments, je tombe sur de petites pièces humides et entièrement plongées dans l'obscurité. Mais à chaque fois que je reviens sur mes pas, il me semble que la structure change. Comme si les couloirs étaient vivants et changeaient d'orientation pour me perdre. Je commence à trotter, puis carrément à courir au fur et à mesure que le sentiment d'être perdu loin de tout m'envahit.

C'est en courant, qu'au détour d'un couloir, je tombe à nouveau sur le monstre. Il est là, debout et silencieux, ce Minotaure abominable, prédateur abject errant dans ce labyrinthe de couloirs. Il a exactement la même apparence que dans le rêve précédent, son faciès de mort-vivant prédateur, avec sa plate couronne de pointes et ses yeux noirs enfoncés dans ses orbites. Dressé sur ses deux longues jambes humanoïdes, il lève son horrible tête en l'air et renifle comme s'il avait senti quelque chose. J'ai le souffle coupé à retrouver cette abomination ici, sous mes yeux, dans cet endroit ensorcelé. Mais... apparemment il ne m'a pas vu. Je cours à nouveau en sens inverse, à en perdre haleine...

... et je me retrouve dans la salle où se trouvaient auparavant les gens costumés. Ils sont nettement moins nombreux qu'auparavant, mais leur présence suffit à me rassurer un peu. J'essaye de vite réfléchir... Cette créature, je l'ai déjà vue dans un autre endroit, dans un autre rêve... et elle se retrouve ici. Je ne peux pas lui échapper, mais tout ça se passe dans le monde des rêves, et je ne cours pas vraiment de danger. Cela ne sert à rien d'avertir les autres, ils ne pourront pas faire grand chose contre le monstre, je dois gérer tout ça seul, c'est mon univers, celui-ci dépend de moi. Je suis terrifié à l'idée de devoir le faire, mais il faut que j'aille à la rencontre de ce monstre, seul. Je ne comprends pas trop comment je vais pouvoir m'occuper de lui tout seul, mais au fond de moi, je ressens le fait que c'est possible... Je vais y aller. Je sens que c'est la peur qui nourrit cette créature et qui lui permet de revenir, de passer d'un rêve à l'autre2.

Je m'adresse tout de même à une personne présente en lui disant qu'il y a un monstre dans les couloirs, et que je vais essayer de m'en occuper seul, car c'est à moi de le faire. Celui-ci me regarde bizarrement et me dit avec un sourire que c'est d'accord.

Je prends mon élan, et je commence à me jeter à nouveau dans les couloirs au pas de course. Mais au détour du premier couloir, je heurte quelque chose. Je sens mon coeur s'affoler, j'ai peur que la bête ne soit déjà là... Mais non, c'est un grand type, très calme, vêtu d'une grande robe blanche. Dès que j'ai repris mes esprits, je lui avoue que j'ai cru qu'il était un monstre. Il me répond que le monstre n'est plus là, qu'il a regagné sa tanière. Je me montre à la fois soulagé et déçu... puis je lui dis que c'est dommage, car cette fois, j'étais parti pour aller l'affronter directement. Il me répond que si c'est réellement ce que je veux, il existe un moyen, au coeur du labyrinthe, d'appeler la créature. Je lui demande lequel. "C'est quelque chose qui est écrit sur un bout de papier, dans une des pièces du dédale." Je lui dis que je vais trouver ça de ce pas.

Je sens à nouveau l'appréhension monter en moi lorsque je parcours ces couloirs qui tournent et se croisent en tout sens, mais je suis tout de même rassuré par les paroles de cet homme mystérieux qui, j'en suis convaincu, m'a dit la vérité.

Je tourne pendant quelques temps, jusqu'à trouver par hasard une pièce légèrement plus grande que les autres. Elle est faite de vieilles pierres humides et est éclairée par la lueur de plusieurs torches grossières. Il y a des toiles d'araignée sur les murs, de vieilles caisses de bois moisi, ainsi qu'un pupitre sur lequel est posé une feuille de papier griffonée. Je comprends qu'il s'agit de ce dont m'a parlé l'homme en blanc : la manière d'appeller le monstre et de le faire surgir hors des ténèbres. Sur la feuille figure un gâteau très joliment décoré : le dessus est nappé de pâte d'amande et dessine une horloge de style gothique aux longues aiguilles noires. Il est écrit "recette du gâteau de temps"...


Prendre du temps pour affronter ses démons. Ces cauchemars m'ont vraiment effrayé, mais je trouve qu'en ce moment, beaucoup de mes rêves sont porteurs de symboles.

La créature des profondeurs – 1 – L'émergence du monstreDILD : Ville alternative, journal et message codé

Commentaires

  • MagicEtincelle, le 9 décembre 2011 à 17h21

    J'a-dore ! Les décors sont super ! J'aime bcp qd les rêves se déroulent dans un labyrinthe. C'est assez angoissant mais en même temps tellement surprenant ! Ceci ton labyrinthe a l'air de faire froid dans le dos sur le fin.
    C'est marrant j'aurais juré que tu étais lucide quand tu as décié d'aller combattre le monstre tout seul car tu savais que tu rêvais. Mais du coup, comment tu as su que c'était de la fausse lucidité ? Cet état de rêve me surprend énormément et je n'arrive pas à me l'imaginer puisque je pense ne jamais l'avoir vécu.
    La fin est tout bonnement grandiose ! Le gâteau du temps, superbe symbole, comme tu l'as dit ! Je suis sure que si tu demandais une analyse de ce rêve, les résultats seraient très positifs pour toi :)

  • Loni, le 9 décembre 2011 à 22h20

    Effectivement, la volonté de combattre cet horrible monstre est louable !
    Sinon, la musique colle effectivement super bien avec l'ambiance, mais elle m'a laissé sur ma faim : on dirait un prélude à quelque chose de plus grandiose.

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