Je suis un esprit, un fantôme planant à quelques centimètres du sol, aussi froid que l'air de la nuit dans lequel je me déplace.
Je suis sur une place, ou dans une très grande cour, entre plusieurs vieilles et grandes maisons d'habitations, construites les unes contre les autres. On croirait les centres villes des vieilles cités russes.
Au centre de cette grande cour, il y a un grillage assez haut délimitant un périmètre carré et... vide.
Je suis un fantôme amoureux d'une femme habitant dans l'un des appartements situés dans ces grandes maisons urbaines.
Je me matérialise pour attrapper des pierres et les lancer contre les fenêtres, dans l'espoir d'attirer l'attention de celle que j'aime. Le problème est que plusieurs pierres partent n'importe où, et plusieurs personnes, seulement des femmes portant des châles dans les cheveux1, apparaissent aux fenêtres et se mettent à râler contre le petit plaisantin qui fait ça.
Vu que cela m'amuse beaucoup, et que personne ne peut me voir vu que je ne suis qu'un fantôme dans l'obscurité, je continue de plus belle, me laissant entraîner dans ce nouveau jeu. Plusieurs femmes sortent, et je m'amuse successivement à leur faire peur puis à disparaître dans les ténèbres lorsqu'elles amènent quelqu'un pour leur montrer qu'il y avait un fantôme. Cela les fait passer pour des folles superstitieuses, et ça m'amuse beaucoup.
Au bout d'un moment, celle que j'aime, guère différente des autres femmes, sort à son tour, excepté que... elle est munie d'une lanterne ! Cette chose me terrifie au plus haut point. Elle s'avance vers moi, et pris de panique, je ne pense pas à reculer. La lumière de la lanterne, pourtant faible, m'est insupportable. Je recule en grognant et en criant "non !" "non !" "non !". Mais personne ne peut m'entendre. Elle, elle m'a vu et continue d'avancer vers moi, impitoyable créature de lumière.
Je recule sans cesse pour trouver un peu plus d'obscurité, mais je sens mes forces décroître et ma présence dans ce monde vaciller...
Et je me réveille. Un rêve bien étrange comme je les aime plutôt. Si cela n'avait pas été moi le fantôme, l'atmosphère de ce rêve m'aurait presque fait peur.
Le crash de l'hélicoptère | Fragment : Syndrôme de Stendhal |
Ce rêve est époustouflant ! Je n'aurais jamais penser qu'on puisse s'amuser comme ça en tant que Fantôme (Fripon).
J'adore cette ambiance des romans gothiques. ça me rappelle tout à fait, l'atmosphère de l'épisode de "La Nonne Sanglante" dans le "Moine" de M. G. Lewis.
Très surpris également par le rôle de ta Dulcinée. Elle porte un flambeau. C'est ce qui te permet de l'identifier, mais c'est aussi l'objet que tu crains le plus.
Merci beaucoup Coriolan !
Ce n'est pas la première fois que je m'amuse en tant que créature des ténèbres dans un rêve (que ce soit en tant que fantôme, vampire, ou monstre). Souvent, une partie de ces jeux oniriques consiste à effrayer les personnages présents. Mais souvent, ça finit par se retourner contre moi d'une manière ou d'une autre, y compris dans ce rêve.
Tu m'as montré un côté intéressant du rêve à propos du flambeau. Il faudrait que je réfléchisse à cette symbolique, je sens qu'il y a quelque chose derrière. Merci !
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