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Holocauste nucléaire et conspirationnisme

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< juin 2011 >

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Je suis une sorte de sans-abri qui dort sur des cartons à même le sol, dans une ville bizarroïde.

La ville me fait penser à un mélange entre une ville américaine (pour les grands bâtiments...) et une ville imaginaire steampunk (toutes les routes sont en fait des chemins de fer).

Beaucoup de gens travaillent ici dans des conditions lamentables : ce sont pour la plupart des mineurs qui survivent tant bien que mal dans un univers pire que celui décrit dans Germinal. Les travailleurs sont maigres, malades, couverts de crasse et/ou de suie et ils avancent lentement, les yeux dans le vide. Mais même eux ont un niveau de vie supérieur au mien. Je me rendors sur mon carton, en attendant quoi que ce soit qui vienne changer ou mettre un terme à ma vie.

Des vibrations. Dans le sol. Je pense d'abord à un tremblement de terre. Je me dis qu'il n'y a pas vraiment de risque qu'il m'arrive quoi que ce soit vu que je ne suis pas dans un bâtiment, mais déjà dans la rue. J'ouvre un oeil puis j'aperçois un éclair de lumière1. Je me lève et je rejoins tous les travailleurs dans la rue, qui regardent tous le ciel en direction du nord ouest.

Le champignon nucléaire commence à monter au loin. Le tonnerre de la déflagration nous atteint enfin : c'est apocalyptique. J'entends un homme dire "c'est Veracruz... ils ont détruit Veracruz2".

Je me retrouve dans les rangs des cohortes de travailleurs. J'ai le sentiment que d'un moment à l'autre, notre ville sera elle aussi rasée par une arme nucléaire. Praxis est à mes côtés. Il m'explique que ce n'est peut-être pas une simple guerre nucléaire, mais un plan de "dépeuplement" monté par les élites mondiales dans le but de lutter contre le manque de ressources3. Je lui dis que tout ça sent quand-même la conspiration à plein nez et que "ce plan me fait beaucoup penser aux théories de... mhhhh... comment il s'appelle déjà ? Ah ben non, en fait, ça me fait penser à tes théories en fait !"4

Le dialogue final était assez absurde.

Par contre, toute la première partie était une fois de plus très dérangeante : l'explosion nucléaire dans le lointain, la sensation que tout est désespéré et que l'on risque d'être soi-même, d'un moment à l'autre, désagrégé par une explosion nucléaire à laquelle on ne saurait échapper... Ce n'est pas la première fois que j'ai cette sensation dans un rêve d'holocauste nucléaire.

• [1]Oui, dans ce rêve, les étapes d'une explosion nucléaire se sont faites un peu dans le désordre...
• [2]Pourquoi Veracruz, je ne sais pas... j'avais regardé la veille une vidéo sur des souris mexicaines qui parviennent à tuer des mygales, scorpions et scolopendres géants... mais ça fait un peu lointain comme rapport.
• [3]Praxis est très "conspirationniste" et pourrait réellement me sortir une théorie de ce genre...
• [4]Ce n'était pas de l'ironie ou quoi que ce soit. C'était un peu la même sensation que quand on raconte quelque chose à quelqu'un et qu'on a oublié que c'était cette même personne qui nous l'avait raconté la première fois.