Je suis Lieutenant dans l'armée britannique en Irak (mais nous parlons français entre nous, allez savoir pourquoi...). Je mène une patrouille de cinq hommes en mission dans une petite ville irakienne. Nous traversons discrètement les lieux en file indienne.
A un moment, nous arrivons à un endroit où a eu lieu une fusillade. Il y a des cadavres, mais j'essaie de ne pas trop les regarder. Je m'accroupis et je ramasse une balle de pistolet déjà utilisée. Je la tape très fort plusieurs fois contre mon front et j'essaie d'imaginer ce que ça fait de mourir en se prenant une balle dans la tête. Vu que la balle est très, très dure, j'imagine qu'en une fraction de seconde, on doit sentir les os de notre crâne se briser, éclater vers l'intérieur de notre tête et venir écraser notre cerveau. Rien que d'y penser, ça me fait mal. Je me dis que la guerre est une vraie horreur. Je lance la balle contre la tête d'un de mes hommes et je lui dis "boom, headshot" pour plaisanter et détendre l'atmosphère. Il me dit que je lui ai fait mal. Puis je reprends mon sérieux et lui dis d'imaginer si cette même balle arrivait à la vitesse quasi-supersonique, ce qui lui resterait de sensations (après tout, il n'y a pas que moi qui doit me rendre compte de l'horreur de la chose !).
En traversant une rue, nous nous apercevons qu'il nous manque un homme. Je me tourne et je m'aperçois qu'il a été pris en otage par un colosse irakien armé d'un fusil à pompe ! Le gros nous dit de ne pas bouger et de jeter nos armes à terre si nous voulons qu'il épargne notre collègue. Je fais signe à un de mes hommes, que le colosse ne peut pas voir (il était dans une ruelle adjacente et est dissimulé par nous), de se planquer. Puis je dis à mes autres hommes de rester là où ils sont et de laisser tomber leurs armes à terre. L'irakien s'approche lentement de nous, en tenant toujours très fermement notre camarade et en lui pointant le fusil contre la tête. Puis il tourne son arme vers nous, et se moque de nous.
Je murmure dans mon micro à notre camarade dissimulé de se tenir prêt à agir. Celui-ci s'apprête à tirer sur l'irakien au fusil sniper. Nous n'entendons même pas la détonation. Le géant irakien semble surpris par quelque chose et il dit simplement, en mettant sa main contre sa hanche "Ouh, mon flanc me fait mal, un groupe de soldats m'a passé à tabac à coups de matraque tout à l'heure, et vous allez payer pour eux". Puis je comprends que notre camarade a déjà tiré au moment où un flot de sang et de boyaux se déverse de là où le géant irakien a mis sa main. Il semble à la fois surpris et incrédule. Il n'a pas dû réaliser ce qui lui arriver et ne doit pas encore sentir la vraie douleur. Il commence à cracher du sang, puis vacille avant de perdre l'équilibre à cause de son hémorragie massive. Lorsqu'il touche le sol, il doit déjà être inconscient.
En tout cas, c'était vraiment gore, à la fin, ça m'a mis mal à l'aise sur le moment. Pourtant, j'ai interprété ça comme si mon inconscient essayait de me dire qu'on n'avait pas vraiment le temps de souffrir d'une blessure grave... mais je préfère ne jamais le découvrir par moi-même.
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Très "sympa" (Si j'ose dire) comme ambiance.
Encore une fois, j'admire la cohérence de tes rêves : pas un élément qui ne soit hors sujet !
Sinon, pour le début ... tu n'as tout simplement pas rêvé en VO ;)
Oui, j'étais à peu près sûr que tu me ferais remarquer la cohérence de celui-ci :) (moi-même je l'ai pensé quand je m'en suis réveillé : mon dieu, quel réalisme)
En fait, le passage le moins réaliste, c'était quand je tapais la balle contre mon front en essayant de réfléchir à la douleur qu'on pouvait ressentir en se la prenant pour de bon. Quand je réfléchissais, des images de cadavres emplissaient ma vision...
Je pense que j'ai rêvé de ça parce qu'il y a quelques temps j'ai regardé le film "Démineurs", et je ne l'avais pas encore "digéré" mentalement (très bon film en passant).
j'en ai entendu beaucoup de bien, en effet. Faudra que je le voie, lui aussi.
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