Fin du monde : L'antéchrist ?
Je suis en train de regarder le dernier film de Richard Kelly, le réalisateur de Donnie Darko et de Southland Tales.
Une fois encore, celui-ci traite de la fin du monde. On suit la vie d'un type ordinaire qui traverse miraculeusement les évènements annonciateurs de la fin des temps : la civilisation se perd lentement alors que les attentats se multiplient, que les gens deviennent fous et violents. La Nature elle-même se déchaîne et provoque séismes, raz de marées, ouragans, éruptions volcaniques : tout y est.
(ellipse)
Les derniers survivants, une quinzaine de personnes restées saines d'esprit et ayant échappé à la violence extérieure, ont trouvé refuge dans un accès au métro d'une grande ville. Le héros fait partie de ceux-là, il a affronté de terribles épreuves, et il a perdu tous ceux qu'il aimait.
Le film devient progressivement la réalité du rêve, et je suis maintenant un des personnages secondaires, un survivant lambda de ce groupe d'habitants du métro.
Alors que j'étais passé inaperçu avec un rôle tout à fait anecdotique jusqu'à maintenant, l'action semble se focaliser sur moi alors que la fin du film approche.
(petite ellipse)
Ce n'est plus du tout un film, c'est la réalité1. Le héros a beau avoir fait tant de grandes choses, ce n'est plus son histoire mais la mienne. J'ai été choisi, je ne sais pas pourquoi, et c'est moi qui entends la "Voix". La Voix... la Voix de Dieu en personne. Il ne parle pas, mais je sais instinctivement ce qu'il faut que je fasse. Il y a une pièce, reliée à un des couloirs du métro, une pièce spéciale donnant sur le monde éthéré où réside l'Eternel. C'est là que je dois aller, c'est là que je dois... oh Seigneur... pourquoi... dois-je vraiment faire ça... ?
Je me dirige vers la pièce. Je sais que je n'ai pas le choix. Je commence à pleurer bien avant de l'atteindre. Je regarde les autres survivants, et je leur dis "je suis désolé, je dois le faire... ce sera probablement douloureux durant un millième de secondes, mais après... après, tout ira pour le mieux". Tout est désespéré, nous ne survivrons jamais dans ce monde. Je rentre dans la pièce, une sorte de Panic Room. Je dois détruire ce monde, afin qu'un autre soit recréé. Il n'y a que de cette pièce que je peux le faire. Je referme la porte. Je suis prêt. Tout devient noir.
Brrr, ce rêve d’Armageddon m'a fait froid dans le dos. Et j'en ai fait un deuxième la même nuit !
C'est étrange de rêver de telles choses alors que je ne suis pas croyant (du moins, pas de cette manière). Je sentais vraiment tout comme étant désespéré, et je "comprenais" la volonté divine de vouloir tout recommencer. J'y adhérais, mais je regrettais de devoir mettre fin à la vie des autres survivants pour ça.
| Gambling | Fin du monde : Etoiles filantes, suivi des rires terrifiants |
- [1]Mais tout se déroule selon les évènements précédents, ceux du film.
Commentaires
Loni, le 9 septembre 2011 à 13h59
Impressionnant !
Sinon, que veux-tu dire par "Je ne suis pas croyant de cette manière" ?
Nothishade, le 9 septembre 2011 à 14h04
Merci !
Pour le côté "croyant", cela veut dire que je laisse une choses aux théories "non-scientifiques", du moment qu'elles ne tirent pas les grosses ficelles des religions dogmatiques. En gros, je suis plutôt agnostique.
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