Mon gros rêve de cette nuit, pas très poétique.
Je suis en train d'errer seul dans une ville légèrement futuriste et souterraine. Une sorte de défilé passe devant moi, un cortège composé de plusieurs centaines de personnes et de chars, comme à une fête nationale ou un quelconque événement du genre.
Ils empruntent la route que je m'apprêtais à prendre moi-même. Je ne peux pas passer tellement la foule est dense. Au milieu de toutes ces personnes, j'apprends que ce cortège est un défilé du FN donné en l'honneur de Marine Le Pen. Même si je suis loin d'avoir les idées du FN, je suis curieux de voir une personne politique de cette importance en vrai, et de voir la femme politique en question s'exprimer devant un public. Je me décide donc à suivre tout ce monde.
Dans le défilé, des gens discrets placés sur les côtés proposent des cadeaux à ceux qui applaudissent bien fort et qui montrent leur enthousiasme. Je me dis vraiment que ces méthodes sont dignes d'une parodie de politique populiste, mais je m'en fiche un peu, je reste curieux...
Nous arrivons sur une grande place où sont disposées des dizaines de chaises. Les gens qui composaient le cortège commencent à s'y installer. Je prends place rapidement sur une chaise, mais comme pour montrer que je ne suis pas de « la famille » politique, je m'affale sur mon siège, et j'étends mes jambes de manière à poser mes pieds sur le dossier de la chaise de devant. Je me rends compte que mon attitude est digne de celle d'un hooligan, et que j'empêche quelqu'un de s'asseoir devant, mais je m'en fiche un peu, personne ne me connait ici. Des tracts sont distribués parmi les gens assis. J'en reçois deux.
La nouvelle candidate du FN arrive sur l'estrade et commence à parler. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, elle n'a pas l'air très à l'aise. Elle nous demande de regarder le premier tract. Il y a des vêtements dessus : un jean bleu et une chemise kaki. Elle nous dit de regarder ces vêtements, et nous demande si on aurait pas vu par hasard un homme porter ces vêtements. Avant que quelqu'un aie le temps de demander pourquoi, elle explique que ce sont les vêtements que son compagnon portait jusqu'à ce qu'il disparaisse récemment. Je me rends compte que je ne sais absolument pas qui est le compagnon de cette femme politique. Non que ça aie la moindre importance... Elle nous dit qu'il a disparu pendant sa campagne, et qu'elle pense que ce sont soit des adversaires politiques qui l'ont enlevé, soit que cet événement est dû à une insécurité grandissante. Ah ben nous y voilà, même ça, c'est instrumentalisé. Pas très subtil, tout de même.
Je regarde le second tract : ils ont dû se tromper, il s'agit d'une étiquette de composition de tissus, avec des instructions de lavage1. En levant les yeux, j'aperçois de nouveau les gens qui encadraient discrètement le défilé en proposant des cadeaux. Ils sont en train de briefer des adolescentes. Celles-ci vont ensuite s'asseoir sensuellement sur certaines personnes de l'assemblée. Il y en a une qui vient sur moi ! Ma foi, autant me laisser faire et en profiter, que j'aie au moins un avantage à être ici, même si ça n'ira pas plus loin. Je me dis que ce parti essaie vraiment de jouer sur la séduction à tous les étages.
Je m'ennuie un peu, et je me rends compte que je ne suis pas vraiment à ma place ici, habillé comme je suis... ou plutôt que l'on risquerait de me prendre pour quelqu'un que je ne suis pas : nom de dieu, je n'avais pas remarqué que je portais les mêmes vêtements qu'à la fac. Je suis habillé avec un treillis militaire et je porte des rangers et un blouson noir. Putain, même si mes cheveux longs me distinguent d'un skinhead, j'ai vraiment pas envie d'être pris pour un NSBM ! Et tout ça associé à mon attitude grossière2...
Bon apparemment, pas de problème, personne n'a fait attention à moi. D'ailleurs, au moment où je réalise tout ça, il n'y a plus grand monde dans la salle, même si la femme politique continue à parler. Plus qu'une dizaine de personnes dispersées dans toute la salle. L'adolescente qui était assise sur moi est partie elle aussi.
Je vois C.3, une ancienne amie métisse, qui arrive sur la place et qui se dirige ensuite vers moi. J'ai un peu honte qu'elle croie que je suis là pour des raisons idéologiques. Mais elle s'en fout... elle s'installe sur mes genoux, presque comme l'adolescente avant elle. Je la laisse faire en me demandant ce qu'elle veut. Elle me dit qu'elle est contente de me voir, que ça faisait longtemps, et qu'elle est amoureuse de moi (?). Elle me dit ensuite qu'elle a un peu de mal avec Le Mandarin en ce moment, parce que celui-ci est devenu « méta-vegan »4, ce qui sous entend qu' « il ne mange par exemple même plus d'avocats, car ceux-ci poussent dans des carcasses d'animaux morts » (???????). Je finis par la laisser, car je me souviens qu'à l'origine, avant d'être bloqué par le défilé, je marchais pour aller à un cours d'enseignement du FLE.
Je comprends alors que la ville souterraine ne constitue que l'un des innombrables sous-sols de la fac. J'ai peur de m'y perdre à nouveau5. Je me contente de prendre le premier ascenseur que je trouve et je me rends à mon cours. J'arrive parmi les derniers et en plus, en passant dans les rangs, je fais tomber la belle veste de la prof par terre. Celle-ci râle pour la forme, pas méchamment. Je ramasse sa veste et l'époussette un peu, et en voyant un motif un peu bizarre dessus, je lui dis que sa veste est « taggée ». Elle me demande « comment ça taggée ??? ». Je lui réponds avec un air négligent « rhoo, je plaisante ! ». Je me sens tout de même un peu trop familier avec cette prof.
Un rêve très riche en détails, donc, bien que je ne l'aie pas particulièrement apprécié.
Fragments 2 | Les robots tueurs. |
Pendant tout le rêve, je me suis attendu à ce que ce soient tes fringues à toi, sur le prospectus ;)
Sinon bravo, le rêve est très cohérent, sauf à la fin (Mais le coup des avocats est excellent !)
Maintenant que tu m'y fais penser, j'ai effectivement des blue jeans et une chemise kaki, mais aucune affiliation avec le FN ! ;)
Oui, le rêve était exceptionnellement cohérent et détaillé, alors que c'était un rêve nocturne (habituellement, je me souviens juste de deux ou trois trucs de mes rêves, la nuit, je me souviens mieux de ceux du matin). J'ai aussi essayé une technique lue sur l'Attrape-Songes hier, de se remettre dans la position dans laquelle on a rêvé pour améliorer le souvenir. Apparemment, encore un truc sur lequel j'étais dubitatif, mais qui a marché, au moins cette fois.
Tu veux dire que tu t'es allongé, pour te remémorer ?
En fait, je dormais sur mon côté gauche. Quand je me suis réveillé, j'étais un peu confus, mais j'ai quand même voulu tout noter dans mon carnet de rêve (sur ma table de chevet, à ma droite). Et pour essayer de mieux me souvenir, je me suis à nouveau couché sur le côté gauche, dans la même position qu'en me réveillant, et tout est revenu clair et limpide.
Ok, je comprends mieux. J'essaierai un de ces quatre ;)
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