A pied, je viens d’arriver dans une grande ville, sise entre les basses montagnes et le bord de mer.
Je me perds dans ses quartiers aux grands bâtiments blanc et élancés vers le ciel azur. Je ne croise que quelques passants et malgré la présence d’une chaussée qui semble prouver que cette ville n’est pas exclusivement piétonne, je ne me souviens pas avoir vu une seule voiture circuler.
Je possède un plan de la ville, mais je pense que je l’utilise mal et je tourne en rond depuis un trop long moment dans ses quartiers, alors que je voudrais en sortir.
Au détour d’une ruelle déserte, je croise Rookie, essoufflé et ses cheveux roux en bataille. Il me dit de faire attention, car il y a un bonehead agressif qui l’a attaqué après que Rookie ait fixé le pendentif du néo-nazi et qu’il ait fait un commentaire ironiquement naïf sur celui-ci. Je ne peux pas m’empêcher de penser que ce n’était pas la chose à faire et qu’il est un peu bête d’avoir cherché les problèmes, mais je décide de faire attention. Rookie disparaît.
Un peu plus tard, j’attends patiemment le bus, assis sur un muret non loin de l’arrêt. Il fait très beau et je profite de la douceur de l’air et de la caresse des rayons du soleil. Il y a beaucoup de personnes qui attendent avec moi. Une agression survient juste derrière moi, alors que certaines personnes qui m’entourent se révèlent être des néo-nazis. Au début, je pense même que c’est moi qu’ils vont agresser, mais il s’agit finalement d’une personne que je ne vois pas, qui est située derrière moi. Etrangement, je n’ai ni peur, ni envie de me battre, je me sens juste las de cette violence. Je quitte le muret où je suis assis et je me remets en marche en me référant au plan de la ville. Malgré ma patience, j’ai l’impression que j’attends depuis des heures, et le bus semble mettre l’éternité à arriver de toute façon.
Après ce qu’il me semble être quelques minutes à déambuler dans les rues désertes de la ville en me référant à cette carte que je ne comprends pas, je croise un type louche au crâne rasé qui arbore un pendentif en argent ostentatoire. Je n’arrive pas bien à voir ce que figure le symbole, mais c’est quelque chose ressemblant à une triskèle ou à une croix celtique. Bizarrement, lorsqu’il me voit l’homme se met à courir vers moi. Je me mets à courir aussi pour lui échapper. Mais il court plus vite que moi. Encore plus étrange, lorsqu’il arrive à ma hauteur, il se contente de me dépasser. Je remarque qu’il n’a plus de haut de vêtement et que son rythme de course semble être celui d’un jogging.
Quelque peu rassuré, je regarde le plan de la ville, et je constate que je me suis encore perdu. Me sentant d’humeur curieuse, je décide de suivre le coureur.
Je suis un chemin qui m’amène à la limite de la ville et j’arrive au sommet d’un grand bâtiment construit à flanc de colline. Il est à moitié dissimulé par de très grands arbres et plantes grimpantes qui poussent le long de sa façade, et il est vraiment différent du reste de la ville dans le sens où il semble très ancien, toutefois, il s’incruste étrangement bien dans ce décor de ville parfaite utopique-futuriste aux gratte-ciels d’une blancheur immaculée. Le coureur a disparu après avoir suivi une rampe extérieure ancienne menant au dernier étage du bâtiment. Je m’y engage à mon tour.
A l’intérieur, le décor ressemble à celui d’un véritable temple antique et envahi par la végétation. Il y a deux ou trois personnes au crâne rasé qui se sont réunies au sommet, apparemment en train d’exécuter un rituel pour… je ne sais pas pourquoi, mais dans ma tête cela ressemble fort à la préparation un sacrifice. Ils finissent par me remarquer et semblent très mécontent d’avoir été découverts, mais je me contente de m’excuser et de leur dire que je suis arrivé là par hasard, et que quoi que ce soit qu’ils sont en train de faire, ils peuvent continuer, je m’en vais…
Alors que je m’attends à ne pas m’en sortir si facilement, une sorte de phénomène surnaturel survient et une sorte de créature fantomatique tournoyante et hurlante envahit les. La créature émet une lueur d’un bleu pâle, elle a une silhouette féminine se terminant par une traînée éthérée, un peu comme un génie de lampe, en vraiment beaucoup plus effrayant. Elle se précipite avec une fureur inouïe sur les hommes réunis ici, qui semblent paralysés d’effroi et finissent par tomber les uns après les autres, enserrés et secoués par cette chose de l’au-delà. Encore une fois, je regarde tout ça avec détachement, sachant que si ce fantôme voulait m’emporter avec lui, il serait inutile de s’y opposer. Mais une partie de moi sait que ce n’est pas moi qu’elle est venue chercher. Je me sens plutôt serein, compte tenu de ce à quoi je suis en train d’assister.
L'homme dangereux qui se cachait dans un coin d'obscurité | Le yakuza et l’abomination arachnoïde |
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