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Un belle mais triste histoire

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MagicEtincelle35 ans

< décembre 2009 >

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Ceci est un rêve que j’ai fait en spectatrice de l’histoire et que j’ai grandement apprécié. Encore une sacrée tartine que je vous laisse le découvrir…

L’histoire se passe dans un pensionnat des années 30-40. Dans ma tête c’est en Angleterre mais en fait rien ne l’indique précisément, à part le fait qu’ils portent des uniformes-blouses (mais je crois que ça se pratiquait en France à cette époque…). Le rêve se passe durant la seconde guerre mondiale1. Ce pensionnat est mixte, contrairement à la réalité à cette époque. Par contre les comportements hommes/femmes et leurs restrictions sont bien ceux de ces temps-là. C’est-à-dire que les amourettes sont mal vues et que les garçons et les filles doivent rester assez distants.

Dans ce pensionnat, on «suit » la vie d’une jeune fille de 16-17ans, avec des cheveux très noirs et plutôt courts qui s’appelle Mary 2. Elle est très sage et studieuse. Elle respecte les règles à la perfection, voit d’un mauvais œil les cancres et les agitateurs et c’est en gros la chouchoute des professeurs.

Les professeurs décident de faire travailler la classe en binôme sur de nombreux travaux et projets cette année-là. Elle tire au sort le nom du cancre de la classe. Autant dire qu’elle est très mécontente par ce hasard.

Il se nomme Holden 3. Le garçon en question est le petit amuseur de galerie de la classe, le gars qui se fout de tout, fait tourner les profs en bourriques et qui forcément ne fait rien en classe. Ceci dit, il n’a pas un mauvais fond, il parait juste plutôt immature. La poisse pour la fille si travailleuse en gros.

Bien qu’il soit plein d’humour et de joie de vivre, personne ne l’aime et le pense dérangé (je ne sais pas trop pourquoi mais bon, ça craint de trainer avec lui). Il a l’air de s’en foutre royalement ceci dit.

Bref, quand la fille pioche son nom, tout le monde a  pitié d’elle, elle est tombée avec le « taré ». A la fin du cours, elle va le voir dans les couloirs et lui fait la morale en disant qu’il a intérêt à bien se comporter et bosser car elle n’a pas l’intention d’avoir des sales notes à cause de lui. Il lui rit au nez et lui dit de se détendre un peu, de ne pas être aussi sérieuse tout le temps. Il lui dit qu’il y a des choses plus intéressantes dans la vie que des bonnes notes et qu’il faut profiter de la vie. Enfin un discours dans le genre. Elle lui répond qu’elle n’a rien à faire de la philosophie d’un gars bizarre et qu’elle n’a pas envie qu’être recalée à l’exam parce qu’il n’a rien fait. Elle ne compte pas faire tout le travail toute seule, de toute façon ça se verrait. Il ignore plus au moins sa remarque et s’en va avec un sourire narquois aux lèvres.

Evidement elle est persuadée que ça va être la catastrophe assurée et demande aux profs de changer de partenaire. Ils refusent catégoriques en disant qu’on n’a pas toujours tout ce qu’on veut dans la vie et qu’ils espèrent qu’elle aura une bonne influence sur lui.

Au dortoir des filles le soir, on se moque gentiment d’elle en lui souhaitant ironiquement bonne chance. Elle déverse sa hargne auprès de ses amies qui la soutiennent en en rajoutant une couche sur « ce type dérangé ».

Elle essaye de faire sérieusement le premier projet en duo en faisant des réunions de travail avec le garçon. Il n’écoute à peine ce qu’elle dit et montre son agacement. Il passe les heures de travaux en groupe à dévier la conversation sur des choses futiles et ne peut pas rester sérieux. Tout ce qu’elle dit, il le tourne en blague et lui fait ouvertement du rentre dedans, plus pour l’embêter qu’autre chose. Mary lui tient tête et leurs rixes verbales sont assez marrantes à voir.

Finalement, alors que la deadline approche, ils n’ont presque rien fait, c’est la catastrophe totale ! Finalement Holden dit qu’il a une super idée pour le projet et donne rendez-vous à la fille le lendemain soir pour lui exposer son idée.

Mary s’y rend et Holden lui dit de s’habiller pour aller dehors, il faut qu’il lui montre quelque chose dans le bois près du pensionnat. Là-bas, l’exposition de son idée, peu conventionnelle, il l’avoue,  prendra tout son ampleur. Elle reste sceptique mais il la rassure en lui disant que l’originalité peut leur rapporter des points et que les profs vont même surement les en récompenser car ça changera des travaux de tous les autres élèves.

Ils s’habillent pour sortir dans la neige. Ils se rendent dans le bois. Le jeune homme monte dans un arbre et un peu théâtralement, lui explique son idée. Je ne me souviens plus du sujet du projet honnêtement et je ne me souviens plus non plus de son point de vue précisément. Je crois déjà que c’était un exposé à faire. Son idée c’est d’observer les oiseaux, récupérer des trucs dans la forêt et de monter aux sommets des arbres (pour trouver des nids je crois… enfin un truc avec la faune et la flore en tout cas).  En tout cas, par rapport au projet donné son idée est totalement farfelue mais il arrive à convaincre la fille, qui de toute façon veut tenter le tout pour le tout puisqu’ils n’ont presque plus le temps.

Au début pas trop enchantée, elle prend gout aux balades en forêt avec Holden. Ils s’amusent plus qu’ils en travaillent ceci dit. Au fur et à mesure, elle se rend compte qu’elle fait une erreur en ne travaillant pas plus que ça mais elle se laisse séduire par les discours de Holden, à savoir, faire ce qu’on a envie de faire, se foutre du jugement des autres, profiter de sa jeunesse pour faire des bêtises. Il lui dit qu’il rêve de s’enfuir et de vivre libre, tenter l’aventure etc. Bref l’innocence de la jeunesse. Les scènes où ils sont tous les deux dans les arbres sont nombreuses et longues mais malheureusement je ne m’en souviens plus trop bien. C’est vraiment la belle partie du rêve, un peu magique.

Contre toute attente elle s’attache à lui et regrette que les autres ne le voit que comme un orignal allumé alors qu’ils ne comprennent simplement pas sa façon de voir les choses. Ses amis continuent à le critiquer et elle se sent mal à l’aise de les entendre, se rendant compte qu’elle était comme eux avant. Elle n’ose cependant pas intervenir et reste silencieuse quand le sujet vient sur le tapis, un peu honteuse.

Plus tard, les garçons de sa classe viennent la voir avec ses amies pendant une pause. Ils rigolent en disant qu’ils ont volé une boite à musique de Holden dans son dortoir. Apparemment c’était son espèce de porte bonheur, et il ne peut pas s’en passer. Dans ma tête c’est une boite à musique même si l’objet est aussi grand qu’un dé à coudre. Ils rigolent d’avance en imaginant sa tête lorsqu’il se rendra compte de sa disparition.

Holden arrive dans la salle, il semble apeuré, perdu, sa belle confiance en lui disparue. Les autres le taquinent en lui demandant ce qu’il a. Il s’énerve, les accuse (à juste cause) du vol, le ton monte. Lui qui avant était comme intouchable par n’importe qu’elle réflexion et action, est complètement désorienté. Voyant que la situation s’envenime Mary, décide d’intervenir en disant aux garçons qu’ils ne comprennent rien, que Holden n’a rien fait de mal et que leur comportement à tous envers lui est immature et injuste. Elle explique qu’elle aussi elle était comme eux avant et qu’elle aurait plus de raison qu’eux de le détester vu qu’elle se le coltine en binôme mais qu’elle a compris qu’ils se fourvoyaient tous sur lui, ne cherchant pas à la connaitre. Bref la scène digne d’un grand film hollywoodien, très snif snif.

Les autres sont ultra choqués par son intervention. Ils n’osent plus bouger et décide de l’éviter elle aussi, pensant qu’elle a sombré dans la folie elle aussi. Même les profs lui font la morale. Ils la réprimande d’ailleurs sur le retard dans son exposé, qu’ils attendent toujours.

Elle se réfugie dans sa chambre et pleure comme une grosse madeleine. Peu de temps après, elle reçoit une lettre de Holden lui priant de le retrouver à la nuit tombée dans la chapelle du pensionnat.

La nuit, elle quitte discrètement sa chambre, et traverse la cours neigeuse en pyjama et robe de chambre. Elle se rend compte que c’est complétement contre les règles du pensionnat mais elle s’en fiche, contrairement à ce qu’elle aurait pensé quelques semaines plus tôt. Elle arrive à la chapelle et appelle Holden, ne le voyant pas. Il l’appelle d’en haut et elle voit qu’il est dans les combles. Après un peu d’escalade elle le rejoint. Il la remercie d’être intervenu mais dit que les autres n’en valaient pas la peine. Comme d’habitude ils discutent de choses incroyables et un peu trop optimistes pour que ça se passe un jour en vrai. Elle se sent meiux que jamais pourtant et ces grands rêves lui font chaud cœur. Comme à son habitude il la drague gentiment et cette fois elle répond à ses attentes. Au moment de l’instant magique du « premier baiser », la directrice de l’école fait irruption dans la chapelle et les surprend. Elle ressemble plus à une mère supérieure de couvent qu’à une directrice. Elle est folle de rage et leur promet une belle correction. Elle remet une couche en disant que la fille est tombée bien bas, elle qui était une jeune fille modèle. Ils veulent lui échapper et fuient de la chapelle. Ils prennent des chemins différents et Mary passe par les fenêtres, en hauteur, là où la directrice ne pourra pas venir l’attraper. Elle rejoint son dortoir ni vu ni connu 4.

Le lendemain, c’est jour de vacances scolaires et tous les élèves sont dans le hall pour rentrer chez eux. Holden reste toujours au pensionnat pendant les vacances et ne rentre jamais chez lui. Mary veut aller le voir et lui dévoiler ses sentiments. Elle se rend dans sa chambre mais il n’y a personne. Son lit est vide, les draps enlevés comme s’il était parti. Il n’y a plus rien dans  son placard ni sur sa table de chevet. La directrice-mère supérieure arrive et lui dit qu’il s’est engagé dans l’armée et parti à la guerre. On sent qu’elle est soulagée de s’en être débarrassée.

La fille explose en pleurs.

5

Des semaines ou des mois semblent avoir passés. La fille est déprimée et toujours triste. Elle se rend dans les bois comme au bon vieux temps, elle le voit au loin près d’une barrière, en uniforme. Evidement elle court vers lui. Au début toute heureuse de le revoir, elle commence à l’insulter et lui demander pourquoi il est parti. Il lui explique qu’il a toujours voulu partir de cette prison de pensionnat où personne ne l’aimait. Qu’au moins à l’armée il est reconnu à sa juste valeur. Cependant il lui promet de revenir vers elle à la fin de la guerre.

Elle rentre au pensionnat et un peu plus tard (quelques jours je pense même si les ‘zap’ dans le temps comme ça en rêve sont difficiles à juger), elle voit la mère-supérieure-directrice qui vient lui porter une lettre. Elle parait désolée.

Dans la lettre, il y a la fameuse boite à musique. Inutile d’en dire plus je crois que vous avez compris cette triste fin…

Rêve ultra beau et réaliste, j’ai adorée ! Des fois je me dis que je regarde trop de films dramatiques…

• [1]je venais de regarder Reviens-moi
• [2]ou Jane, Kate, etc., bref un prénom anglais classique
• [3]je venais de finir l’Attrape-cœur de JD Salinger et le héros de ce rêve a quelques points communs avec Holden, le héros du livre
• [4]je me demande toujours pourquoi la directrice n’est pas venue lui faire la morale une fois qu’elle a regagné son lit mais bon c’est un rêve, il ne faut pas toujours chercher la logique
• [5]Je me suis légèrement réveillée à ce moment mais je suis retombée dans le sommeil quelque secondes après et le rêve a continué