Partie 1 : la rencontre
Je rêve depuis un petit bout de temps mais je ne me souviens plus de quoi. Je passe ans la rue de mon ancienne école primaire et là je vois Langogne une ancienne amie de primaire et de début de collège avec qui je m’étais brouillée. Je me dis que depuis le temps, on a dû bien changer et je décide d’aller lui parler de manière amicale. Elle est très belle et fait sûre d’elle, presque fière. Je l’aborde et je discute très gentiment. Je m’attendais à ce qu’elle me prenne de haut mais elle répond sur le même ton. Tout se passe bien et je me sens super à l’aise. Puis à un moment elle demande l’avis de Lili, avec qui j’avais rompu les ponts, pour la même raison, comme si elle était présente. Je suis d’abord étonnée puis je me tourne légèrement et je constate qu’elle est avec nous depuis le début, dans la pénombre et qu’elle devait surement discuter avec Langogne avant mon arrivée. Elle a un regard triste et parait effacée, presque servile. Je me sens horriblement gênée de ne pas l’avoir remarquée plus tôt. J’ai peur qu’elle pense que je l’aie ignorée à dessein. Là mes souvenirs sont flous mais je crois que finalement elle ne m’en veut pas et nous discutons gaiment.
C’est alors que nous décidons de nous rendre à un cours qu’apparemment nous avons ensemble. Je les emmène dans ma voiture. Nous discutons comme si on avait toujours été amies. Je vais même jusqu’à leur confier mes problèmes du moment : apparemment quelqu’un (je ne me rappelle plus qui) aurait insulté ma sœur de tous les noms et se serait moqué d’elle en public plusieurs fois et derrière son dos. Elles sont outrées et me soutiennent 1. Nous nous garons dans un parking immense, devant un centre commercial d’aspect neuf et moderne, avec une architecture en formes géométriques imbriqués et de grandes baies vitrées. Sauf que c’est en fait notre ‘école’ et nous devons assister au cours.
Partie 2 : la première épreuve – la théorie
La salle de cours ressemble à une vieille salle de TP de l’université. Les tables sont en bois, avec des gravures faites par les étudiants et sont en très petit nombre. Elles sont disposées de manière pas du tout adéquate pour un cours. On dirait plutôt qu’elles sont mises comme dans les entreprises, quand plusieurs personnes occupent le même bureau. Je m’installe donc à mon bureau, contre le mur. Il y a une pile de bouquins sur la physiologie animale des poissons et des drosophiles 2 posée dessus. Ailleurs dans la salle, il y a d’autres piles de livres du même genre ainsi que des microscopes et des lames et lamelles. Le prof arrive et dit qu’il va y avoir 2 épreuves, qui se valent en temps mais comme il faut être en très petit groupe, il divise la classe en 2. Je suis dans le groupe qui commence par l’épreuve 1 et je reste dans la salle. L’autre groupe sort.
Je ne me souviens plus de la première épreuve mais c’était un truc très classique, du style, des questions et des réponses argumentées attendues. Juste à un moment, je revois la question « Faites un résumé des documents sur l’avis de Mme X sur tel sujet ». Je regarde les documents à disposition et je ne trouve qu’une seule feuille de Mme X. Sur cette feuille un court texte, de 3-4 lignes. Il s’agit d’une pensée philosophique. Je suppose que soit, il me manque des documents, soit ils se sont trompés et n’attendent pas un résumé mais un développement de ses idées. Je jette un œil autour de moi pour interpeller le prof mais il n’est pas là. Je vois un peu plus loin un autre élève en train de plancher sur la même question. Il humecte son doigt et arrive à décoller le coin de la feuille de Mme X. Les feuilles étaient comme scellées entre elles et il y a d’autres textes imprimés sur les pages ‘cachées’. Je fais de même et je vois qu’il y a en fait 4 textes dans le corpus, tous très courts et après lecture, très simple à résumer. Je vois déjà la bonne note en perspective. Je suis en train de finir quand le prof revient pour nous annoncer le changement des 2 épreuves.
Partie 3 : La deuxième épreuve – la pratique
Je sors de la salle je ne sais comment mais je me retrouve dans ma chambre, dans la maison de mes parents. Cette épreuve est pratique. Il y a une espèce d’ombre ou un gros objet flou dont je dois me débarrasser. C’est la première partie de cette épreuve. Je sais qu’au total elle est composée de 4 étapes. Je ne me souviens plus exactement comment se déroule cette manche, ni la 2ème mais je sais que l’objet, qui bouge dans tous les sens et se promène dans la salle est à chaque fois plus rapide et plus petit. C’est de plus en plus difficile de mettre la main dessus.
A la fin de 2ème manche, je n’attrape pas l’objet mais je le détruis, je ne sais plus comment. L’objet avait vagabondé dans toute la maison et j’ai couru après lui dans toutes les pièces de celles-ci existantes et aussi inexistantes en réalité. La maison doit avoir une taille impressionnante vu le nombre de pièces. Il me semble même qu’à un moment je suis dans une salle dont des fenêtres donnent sur le parking de centre commercial. J’avais, entre autres, croisé en coup de vent ma sœur Floflo occupée à la même tache que moi sauf que sont ‘objet’ était invisible à mes yeux. Elle portait sa robée de soirée du jour de l’an, une très jolie robe de cocktail avec volants bleus. Il me semble que les 2 premières étapes étaient assez faciles en soi et que je prenais mon temps. Je crois bien que je croisais d’autres personnes qui faisaient l’épreuve, certains se plaignaient de sa difficulté d’autres étaient essoufflées de courir dans tous les sens.
A la fin de la 2ème manche, je remonte l’escalier de ma maison pour me rendre à nouveau dans ma chambre où m’attend la suite de l’épreuve et je croise une fille de ma promo de cette année, qui fait apparemment partie du premier groupe à faire cette épreuve et qui vient juste de la terminer. Elle est aussi en robe de soirée, longue cette fois et de couleur chair. Elle a des paillettes à ses pieds. Elle m’explique que c’est ce qui arrive quand on finit l’épreuve, qu’elle appelle l’Epreuve Voltaire 3. Je suis assez surprise et je me demande bien comment des paillettes dorées ont pu tomber de sous sa robe. Je suis pour ma part en jean à ce moment-là. Elle me souhaite bonne chance. Elle semble de son côté épuisée.
Pour la 3ème manche, l’objet est un gros halo lumineux blanc-jaune, assez diffus. Il est très dur à distinguer de jour alors je décide de le poursuivre en éteignant les lumières. A partir du moment où j’ai cette idée c’est beaucoup plus facile. Le halo zigzague dans la pièce et je sors de mes poches deux sortes de pistolets à eau. Je les actionne et ils projettent des lasers en forme de cercle dans presque toutes les directions. Ces cercles sont de couleur pastel et changent de couleur. Dès qu’un des cercles de couleur atteint le halo, celui-ci tremblote et siffle, comme s’il s’agissait d’une petite bête qui a été blessée. Sa lumière est de moins en moins forte au fur et à mesure que je le blesse. Je me félicite d’avoir eu la bonne idée d’utiliser les pistolets, qui me facilite grandement la tâche.
A la fin, quand il ‘meurt’, il se transforme tout de suite en l’objet de la dernière étape : un tout petit point, lumineux aussi, mais légèrement bleuté et beaucoup plus intense. Je sens une présence autour de lui, comme s’il s’agissait d’un objet plus gros mais invisible du reste. La présence est malsaine et dangereuse, je le sens. J’essaie de l’atteindre avec mes lasers mais la lumière est trop petite et passe à travers les rayons. Je sens que le danger augmente et je dois agir vite. Ou alors permettre à la lumière de sortir de la salle pour qu’elle s’éloigne de moi. Je continue encore un peu d’essayer de l’atteindre avec les pistolets mais c’est peine perdue. Il est évident que ça ne peut pas être aussi simple.
J’ouvre la porte sur la salle d’à côté aussi dans le noir et je vois la lumière s’y faufiler. J’allume alors la lumière de la salle où je suis seule et comme la point bleuté n’est pas encore très loin, la luminosité me permet d’apercevoir un court instant quelque chose que je n’avais pas remarqué dans le noir : le masque de Darth Vader vole juste derrière la point lumineux. J’entre aperçois aussi un bout de sa cape noire, juste le haut, à moitié en transparence et comme si elle était diffuse et faite de fumée. Quelques millisecondes plus tard, la vision du masque disparait aussi. Je comprends que c’était la présence malsaine que je sentais et qu’elle était indiscernable dans le noir mais ‘sensible’ à la lumière.
Je me lance donc à la poursuite de la tache lumineuse dans les autres salles et je rallume tout sur mon passage. Cependant la lumière-présence ne laisse plus afficher Darth Vader. Je comprends qu’elle se rend invisible à la lumière du jour au prix d’un certain effort et que je n’aurais pas dû la ‘démasquer’ plus tôt. Etonnamment, en plein jour, la cible est plus facile à visualiser. Elle ressemble à une petite mouche noire. Je m’attendais à ce que ce soit plus dur à la lumière car dans le noir, impossible de louper la seule source lumineuse.
J’ai abandonné l’idée des pistolets et je m’arme de je ne sais plus quoi mais c’est quelque chose de beaucoup plus simple. Comme un balai ou un long bout de bois. La mouche virevolte mais je l’atteins assez facilement maintenant. Quand je lui donne le dernier coup, fatal, nous sommes dans une petite salle carrée sans fenêtre, aux murs blancs.
Partie 4 : La récompense
Sous mes yeux étonnés la mouche disparait alors et est remplacée par une colombe. Elle est toute petite, de la taille d’un moineau et avec quelques plumes marrons sous les ailes. Elle a une forme de boule, c’est tout mignon. Je comprends que c’est la fin de l’épreuve de Voltaire et ma récompense. Je suis sous le charme de cette petite boule de plumes qui se pose d’instinct sur mon doigt, comme dans Mary Poppins. Je la caresse et elle se laisse faire. Des fois elle volette un peu puis viens se reposer. J’approche mon visage tout très pour mieux la contempler. Je remarque que son bec a la forme de celui d’un perroquet. Je continue à la caresser. Elle me mordille le doigt sans me faire mal. Il me prend alors l’irrésistible envie de la prendre en photo. Je veux immortaliser ce moment. Je sais au fond de moi que réussir l’épreuve Voltaire est très dur et j’ai hâte de prouver à mes proches et amis que j’y ai réussi. Et aussi je veux leur montrer ce moment incroyable où la petite colombe ne me quittait plus. Je décide d’aller chercher mon mobile dans les étages, en prenant bien soin de ne pas aller trop vite pour que la petite Colombe ne soit pas trop brinqueballée ou puisse me suivre facilement et retrouver son perchoir. Mais au fond de moi je suis super pressée.
Alors que j’avance je sens que la force de la petite colombe faiblit. Elle ne pépie plus, et ne volette plus. Elle a même du mal à rester accrochée à mon doigt. Alors que je suis en train de monter les escaliers, la colombe perd ses dernière forces et tombe, venant s’étaler sur une marche à mes pieds. Elle se dégonfle alors comme un ballon percé et ressemble à la fin une colombe en caoutchouc dégonflée, flétrie comme un pruneau. Je sens qu’il y a quelqu’un dernière moi dans l’escalier et je crains qu’il hurle de dégout en voyant cette colombe morte. Je me retourne pour lui expliquer mais je vois que la personne (je ne me rappelle plus qui) est surtout surprise par moi. Elle montre du doigt la robe que je porte. Elle effet, je ne porte plus de jean mais une robe dorée, vaporeuse avec de nombreux volants. Elle est tout simplement magnifique. Dans ma tête, c’est comme si je l’avais portée tout le long de l’épreuve et que c’était même l’une des consignes. Je regarde à mes pieds et je vois que les bouts de tissus vaporeux, se désintègrent et tombent en paillettes dorées. C’est tout simplement magique et magnifique. Je suis à nouveau émerveillée même si je comprends que ces paillettes signifient la fin de cette aventure. Tous les volants sont touchés un à un et je réalise que je vais me retrouver en sous-vêtements devant tout le monde. Je finis de monter les degrés quatre à quatre pour me rendre dans ma chambre.
Je me réveille à ce moment-là.
J’ai énormément aimé la fin de ce rêve, la fameuse épreuve de Voltaire et son dénouement. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’elle est plein de symbole et je me sentais vraiment très sereine au moment de la Colombe et de la robe en paillettes.
L'enfant prodige | Les bruits |
Je crois bien que c'est le rêve le plus long de toute l'histoire du site !
J'aime beaucoup la fin aussi, même si je la ressens moins sereine que toi :) Au moins, tu as une partie de l'explication de la présence des paillettes !
Héhé j'avoue que j'ai fait fort au niveau graphologique :) Ceci dit je crois que j'écrirai pas quelque chose de plus long un jour. Là je te raconte pas le temps que ça m'a pris pour l'écrire et je ne pense pas avoir une autre fois le courage de recommencer.
Tu avais déjà pris des notes avant de le retranscrire ici ?
J'ai couché le rêve sur papier en mode "abrégé et note" dès le réveil et le soir, en rentrant du boulot j'ai tout rédigé :)
Hé bé ! Ca me rappelle quand j'utilisais un cahier comme "média intermédiaire" ;)
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