Je suis dans une grande salle en bois, à l’ancienne, genre début du XXème, où des gens travaillent et j’en fais partie. J’ai rendu un rapport à ma chef et un des chiffres du service est en dessous de la limite attendue. Je sais que ma chef va péter un câble et va vouloir chercher un coupable qui va passer un mauvais quart d’heure 1. Comme j’ai préparé le dossier, je sais que le chiffre en question est dû à un retard d’une fille qui bosse dans un autre service. Je vais donc la voir rapidement et lui conseille de se cacher pour que ma chef ne la trouve pas. La fille, ainsi que sa collègue, qui a travaillé avec elle sur le point, commencent à prendre peur et courent se réfugier dans une autre grande salle qui ressemble plus à un atelier avec des grandes tables en bois au centre recouvertes de plans et d’outils. Elles collent leur oreille contre le mur celui donnant sur la salle où j’étais au début et entendent ma chef commencer à crier, hurler, insulter tout le monde. Les filles comprennent qu’elle ne va pas tarder à envoyer ses « sbires » à leur recherche (ouais, genre grand méchant de film avec son armée et tout J). Prises de panique, elles se rendent compte qu’elles ne peuvent pas s’échapper de la salle et tâtent les murs lorsqu’un des pans en bois les recouvrant pivote et donne sur une salle secrète derrière. Elles s’y engouffrent.
A présent c’est comme si j’étais devenues l’un d’elle et qu’on me traquait. Derrière le mur c’est un petit couloir avec paroi en bois, sans fenêtre, tout délabré, à l’abandon. Les pans de bois sont mal agencés et on aperçoit dehors entre les lattes. En le remontant en courant, il donne sur différentes, qui donnent sur d’autres salles encore etc. L’autre fille prend rapidement un autre chemin que moi dans ces dédales. Tout est très exiguë. On dirait un repère abandonné : il y a des meubles et des objets dans les pièces mais tout est recouvert d’une couche de poussière et l’ameublement semble dater d’il y a plusieurs décennies. Je me précipite dans une armoire murale, que je referme, le cœur battant, essayant de ne pas faire de bruit pour masquer ma présence. J’entends que les sbires ont trouvé l’entrée secrète et je me dis que si je reste là ils finiront par me trouver. Prenant mon courage à deux mains, je m’expulse de ma cachette et m’enfonce de plus en plus profondément dans le repère à vive allure.
Je recroise l’autre fille qui s’échappe aussi mais nous n’entrons pas dans les mêmes pièces et je la perds de vue. Derrière, j’entends le bruit de grosses bottes qui courent dans les couloirs, ils nous ont entendues et essaient de nous rattraper. Je zigzague dans les dédales de de salles, sans suivre de logique, afin de plus facilement les semer. A un moment je ralentis car j’ai pris assez d’avance et je ne les entends plus. Je me prends un moment pour réfléchir sur ce taudis caché sans fenêtres mais qui a clairement servi et je me demande qui a bien pu vivre caché comme cela pendant ce qui semble être des années.
Finalement, j’arrive dans une immense pièce, qui tranche grandement avec les précédentes car elle semble habitée et accueillante. Elle est illuminée avec quelques fenêtres mais les volets ou rideaux sont tirés ce qui fait qu’on ne voit pas tellement l’extérieur. J’entre aperçois juste qu’il neige dehors et qu’on accède au perron par un escalier, comme si l’entrée se trouvait à l’étage. On dirait l’intérieur d’un chalet rénové, genre chalet de luxe pour le ski. L’ambiance est chaleureuse et les objets de l’époque actuelle. Je me trouve dans le salon avec cuisine ouverte. Le plafond est tes haut je vois les poutres apparentes en hauteur. Un homme d’une quarantaine d’année, barbu, allure de Mr Toulemonde, vient vers moi, je ne l’avais pas remarqué. Il ne semble pas plus surpris que ça de me voir débarquer chez lui, tout essoufflée et, comme pour répondre à mon interrogation précédente sur les habitants de la partie délabrée, il m’explique que je me trouve en fait dans sa maison, qui est tout à fait normale mais que la partie que j’ai traversée est vieille et qu’il ne l’utilise plus. Je lui explique le danger dans lequel je me trouve et il me rassure en disant qu’ils ne retrouveront pas ma trace par le chemin que j’ai emprunté. Je ne sais pas pourquoi mais je sais qu’il a raison et que j’ai semé mes poursuivants.
Par contre, je lui dis qu’ils ne vont pas tarder à faire le tour pas l’extérieur et venir sonner chez lui pour nous chercher. A peine j’ai fini de dire cela que j’aperçois 3-4 hommes, gabarit armoire à glace, habillés intégralement en noir, grosse parkas, bonnets enfoncés sur la tête, tête de brute, qui arrivent sur le perron et sonnent. Le propriétaire me fait signer d’aller me cacher et se dirige lentement vers la porte, l’air de rien.
Je retourne dans la partie délabrée, mais je ne souhaite pas refaire le chemin inverse de peur de me faire prendre en sandwich. Je décide de briser une planche du mur pour m’échapper par l’ouverture. Je suis à environ 10 mètre du sol. Je m’élance par l’ouverture et c’est comme si je devenais un petit oiseau. Un autre volette autour de moi, je sais que c’est l’autre fille qui était avec moi début. La maison-usine-refuge est construite au-dessus d’une immense plaine enneigée parsemée çà et là de grands arbres mais trop espacé pour d’y mettre à couvert. Là, c’est comme si je devenais un chevreuil et l’autre un écureuil. Je bondis entre les arbres, m’éloignant du bâtiment mais très vite j’entends la voix d’homme qui crie car il m’a repéré. Après un rapide coup d’œil, je le vois qui me vise avec son arme, de l’endroit où j’avais créé l’ouverture entre les lattes de bois. J’entends les coups de feu et je redouble l’allure de plus belle, slalomant entre les arbres, ne gardant jamais la même trajectoire afin qu’il n’arrive pas à me viser. J’arrive à m’éloigner.
Je deviens spectatrice du rêve pour savoir ce qui va arriver au petit écureuil. Il est monté dans un arbre et s’y cache mais un ours énorme, style grizzli géant, au compte de ma chef arrive et brise tous les troncs et branches des arbres sur son passage. L’ours est doté d’intelligence humaine, comme le chevreuil et l’écureuil. Il approche de l’arbre de l’écureuil, mort de touille, qui n‘ose pas bouger même s’il risque de tomber et de s’écraser en bas si l’ours s’acharne sur son arbre. Un oiseau ressemblant à un croisement entre un héron-ibis-vautour très moche donc) arrive alors et tourne autour des arbres, il repère l’écureuil et crie à l’ours « il est là, il est là ! ». A l’intérieur de moi, je maudis cet oiseau de malheur. L’ours arrive et commence à détruire les branches basses de l’arbre. L’écureuil saute sur les branches de plus en plus hautes pour l’éviter mais la destruction se poursuit et se rapproche.
Mon réveil sonne.
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