Je me réveille dans une forêt très sombre, au milieu de nul part.
Je scrute les alentours pour comprendre ce que je fais ici, quand je comprend que j'ai du mal atterrir suite à un saut en parachute, la toile étant prise dans les basses branches d'un arbre. Des lanières sont déchirées, m'indiquant que j'avais visiblement perdu un sac à dos...
Il fait très froid, et l'atmosphère oppressante me pousse à marcher au gré de mes envies (et de mes peurs) dans l'endroit particulièrement silencieux pour une forêt nocturne.
Ma jambe droite me fait un mal de chien, mais je parviens tout de même à trouver un sentier. Je me repose au bord pendant quelques minutes et je continue à avancer.
Deux kilomètres plus loin environ, je trouve une sorte de village. Des maisons en pierre, une grande fontaine avec une statue magnifique au centre, représentant une femme en robe tenant un glaive dans une main et une lanterne dans l'autre et plusieurs grands bâtiments qui ressemblaient à des entrepôts.
Je me décide à fouiller l'un d'entre eux, et j'y trouve un stock d'armes, un véritable arsenal datant visiblement de la seconde guerre mondiale. Perdu au milieu de nul part, je me dis très rapidement que ce serait une bonne idée d'être armé en cas de rencontre avec une bestiole sauvage. N'étant pas à l'aise avec les fusils et les grenades, je penche pour un Colt 1911 en calibre 45. avec lequel je serai bien plus efficace. Je prends une grosse poignée de chargeurs, une ceinture tactique et je continue mon investigation.
Une fois dehors, je me demande si c'est bien cet endroit que j'étais supposé être venu explorer après mon accident de parachute... Peut-être faisais une crise d'amnésie...
Dans l'une des maisons de pierre, agencée de manière somme toute banale, quelque chose retient mon attention. Une feuille sur un mur, avec un texte écrit très petit. Je me rapproche pour le lire, avec grande difficulté.
" ... vous... n'êtes pas... le bienvenu... en ces lieux... ceci est notre premier... et dernier avertissement... "
Vous avouerez, y'a mieux comme accueil chaleureux...
Je m'en irai bien, mais le problème, c'est que je ne sais pas où je suis et que je n'ai aucun matériel de survie pour tenter de traverser la forêt, et c'est pas un pistolet seulement que je vais aller loin.
Je fouille la maison, mais elle ne contient rien d'utile, même pas des bougies à défaut de lampe torche.
Et quand je sors de la maison, je tombe nez à nez avec ce truc...
C'est une sorte d'automate tout tordu, avec de longues lames à la place des doigts. Il cliquette en s'avançant vers moi, et une voix grinçante et rauque dit progressivement : "Je vous avait prévenu... je vous avait prévenu... maintenant... maintenant... vous allez mourir !" Il ne m'en faut pas plus pour dégainer et vider mon chargeur sur la chose. L'impact des balles est presque sans effet. En effet sur un corps métallique, y'a beaucoup mieux que du 45... Il s'ébranle un peu néanmoins à chaque bastos qui fait mouche, et ça me laisse le temps d'essayer de m'enfuir, ma jambe me faisant toujours mal m'empêchant presque de courir. Mais c'était sans compter sur le fait que la chose était bien plus rapide qu'elle ne le laissait imaginer. Elle me donne un grand coup de griffes dans le bras et je suis littéralement expédié sur plusieurs mètres, sur un sentier à pente descendante. Je dévale assez longtemps pour ne plus voir le village une fois relevé. Je vois un virage, là, je suis dans des hautes-herbes pas loin d'un précipice bordé par la lisière de la forêt. Mais la chose n'en à pas finie, elle revient à la charge. Je vide un autre chargeur dans un cri de défi. Elle rétorque par plusieurs coups que je parviens miraculeusement à esquiver. Le pare l'un d'entre eux avec mon arme qui est immédiatement mise en charpie. Je recule lentement sous l'effet de la peur, et la chose adopte le même comportement psychologique. Je jette plusieurs regards derrière-moi, j'aimerai éviter de chuter dans le précipice... et c'est là que les vois. Des panneaux avec des têtes de morts... Un champ de mine.
Je me dis que c'est ma dernière chance. La chose s'avance encore et ne bouge plus. Je fais pareil, non loin des premiers panneaux. Elle me jauge pendant quelques secondes, fait claquer ses griffes et pousse un grand hurlement. Au moment ou elle à bondit et frappe dans ma direction, je me jette sous ses griffes dans un acte désespéré pour survivre. Et cela fonctionne. Le monstre marche sur une mine, qui même si elle ne lui déchiquette aucun de ses membres mécaniques, le sonne suffisamment longtemps pour que puisse ramasser ce qu'il reste de la crosse de mon pistolet et le frapper suffisamment fort pour qu'il soit expédié dans le vide...
S’ensuit un hurlement inhumain, et grand bruit, et plus rien...
Je m'effondre dans les herbes hautes, haletant, ne commençant qu'à sentir mes blessures supplémentaires après la chute de mon adrénaline.
Je ferme lentement les yeux, et il me semble entendre le rotor d'un hélicoptère non loin.
Euh... une mission ? | Des vacances sur une autre planète. |
Assez angoissant, comme ambiance !
Comment ressentais-tu les blessures ? Elles étaient douloureuses ?
Salut Loni ! Ça fait longtemps ^^
Angoissant, ouais. Super flippant encore plus !
Et oui, la sensation de douleur était vraiment très réelle... ça rajoutait à ma peur globale (je me suis réveillé tout en sueur avec un cœur qui battait comme une mitraillette).
Une bonne partie de la matinée, je me suis surpris à toucher les endroits où j'avais été blessé oniriquement... comme des douleurs fantômes. Ça m'a un peu chamboulé.
Tu m'étonnes ! Surtout que la douleur véritable est hyper rare à ressentir en rêve !
Tu étais mal installé en dormant ?
Et oui, je suis ravi de te revoir ici !
Non, j'étais sur le dos (c'est pas une position dans laquelle je me réveille souvent...)
Il y avait peut-être une gêne, alors, qui s'est retranscrite dans ton rêve.
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