Sur une planète vierge de toute présence vivante, un extraterrestre1 tente de faire naître un orage. Il lèves les mains au ciel2, et les nuages se regroupent autour de lui. Il hésite, puis décide de se placer à un endroit plus haut.
Il se dirige en volant vers une montagne plus élevée, reste à quelques dizaines de mètres du sol, et lève une nouvelle fois les bras. Il ne se passe d'abord rien du tout, puis je vois un arbre pousser juste devant lui, dans le ciel. Comme s'ils attendaient ce signal, les nuages affluent au-dessus de sa tête.
Un peu plus tard l'extraterrestre court à travers la campagne. Je le suis, et nous arrivons bientôt devant un village en ruines. Je comprends alors que la terre a été dévastée par un cataclysme, et que je suis probablement le seul survivant.
Je me faufile entre les ruines, et entre dans une grande maison qui semble bien conservée. Je me retrouve dans un salon en longueur, au fond duquel je trouve un vieux téléviseur. Je l'allume machinalement, et je reste estomaqué : je m'attendais à y voir de la neige, mais je vois des images ! Ça veut forcément dire que quelqu'un d'autre est vivant, et qu'il diffuse des programmes ! Malheureusement, mon enthousiasme est de courte durée : Marja me fait remarquer qu'il s'agit de la cassette vidéo de Soleil Vert3. J'éteins la télé et continue de regarder autour de moi. Je commence à me demander s'il ne s'agit pas d'un coup monté, car je vois derrière moi un poster de ce même film !
Au fond de la salle à manger, je trouve un escalier. Je pousse les gravats qui m'en bloquent l'accès, et monte sur une mezzanine où se trouvent les chambres. J'entre dans celle située côté rue : il s'agit d'une chambre d'enfant au papier peint bleu ciel, très bien entretenue : on dirait que le ménage vient d'y être fait. Sur une étagère, je trouve un rat dans un bocal : c'est un jouet Disney issu du film Ratatouille, entièrement articulé et animé d'une vie propre. Je le prends dans mes mains, en ayant un peu peur qu'il me morde, mais il se contente de me lécher les doigts de sa langue en tissu.
J'entends alors un bruit au rez-de chaussée, et me précipite pour voir de quoi il s'agit : Papa et Maman sont rentrés, avec Marja. Ils sont donc vivants ! Je cours en pleurant les serrer dans mes bras, ce qui les étonne énormément : ils sont juste sortis faire les courses ! Je me rends alors compte que la maison a retrouvé son aspect normal, et je sors. Dans la rue, tout est comme d'habitude, les gens se promènent, les voitures klaxonnent : aucune trace du cataclysme !
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