Les chasseurs de dinosaures
Je suis avec un groupe de personnes, en bordure de forêt. Nous traversons une cabane sommaire le long d'un grillage protégeant l'accès à cette forêt. Je me glisse dans la cabane alors que mes compagnons inspectent les environs.
J'entends alors un grondement sourd. Je regarde le long de la piste et constate effaré qu'il est produit par un tyrannosaure qui court vers nous. Il est encore loin, mais je distingue au milieu de la poussière qu'il soulève, l'éclat blanc de ses yeux. J'exhorte tout le monde à sauter dans la maison au plus vite, sentant qu'il s'agit d'un abri, mais l'un de mes compagnons, préoccupé par le grillage, met trop de temps à venir.
Je sens déjà le T-Rex arriver, mais il nous dépasse sans nous prêter attention. Il n'était finalement pas si grand que ça, et servait de monture à un cavalier, poursuivi par des chasseurs armés de lances. Je me dis qu'ils ne le rattraperont sans doute jamais, bien qu'ils doivent sûrement le suivre depuis des kilomètres.
Quelques chasseurs s'arrêtent au niveau de notre abri, et l'un d'eux s'adresse à moi dans un dialecte qui m'est complètement étranger. Il me fait comprendre que lui et ses compagnons ont faim. Je lui fais comprendre par geste que nous n'avons aucune nourriture, et que nous avons aussi faim qu'eux. Il me tend alors des pièces de trente francs1, et me fait signe d'aller dans la forêt.
Nous le suivons, et franchissons une porte située sur le grillage. Au bout de quelques centaines de mètres, nous distinguons un village. Devant celui-ci, trois jeunes femmes nous regardent en mangeant dans des bols en terre cuite. Quand elles ont fini, l'une d'entre elles se cache la poitrine avec le bol, couvrant ses seins de petites miettes.
Une fois dans le village, nous sommes accueillis par un groupe de femmes. Elles semblent plutôt curieuses à notre égard et nous installent à une grande table en bois, à même le sol de la forêt. Devant nous se trouvent des assiettes rudimentaires en terre cuite, ainsi que de grandes noix coupées en deux, contenant une espèce de mousse noire. Les femmes nous font comprendre qu'il faut que nous buvions. Je porte la grande noix à mes lèvres, et de l'eau me coule au fond de la gorge. Ce que je croyais être de la mousse est en fait une éponge, et l'eau qu'elle libère est délicieuse et parfaitement désaltérante, en plus d'être légèrement sucrée.
Je me balade un peu dans le village, et suis surpris de me croire protégé des intempéries, alors que nous sommes toujours dans la forêt. À une table, je vois un jeune homme moustachu, qui me semble être le chef du village. Il s'est blessé au ventre lors d'une précédente chasse, et se recoud devant mes yeux. Les femmes sont pleines d'attention pour lui, ce que je comprends aisément : il a l'air agréable et bienveillant.
D'autres malades sont également dans le village. J'en vois quelques uns utiliser des urinoirs placés à même les arbres, alors que certains creusent des feuillées.
C'est la première fois que je fais un rêve si complexe, on dirait presque un reportage !
| Niveau difficile | Toilettes |
- [1]J'avais revu une pièce de dix francs une semaine plus tôt chez Victoria
Commentaires
Nothishade, le 31 mars 2011 à 11h19
Cela avait l'air excellent en effet ! Et y'a de quoi en tirer quelque chose !
Le type à dos de tyrannosaure, ça me fait aussi un peu penser à Boulet ;)Nothishade, le 31 mars 2011 à 11h20
Par contre, j'ai pas compris, la BD de ton frère, elle est en ligne quelque part ?
Loni, le 31 mars 2011 à 11h20
C'est exactement la référence que j'ai donnée à mon frangin quand il a commencé à dessiner ;)
Loni, le 31 mars 2011 à 11h21
Non, pas en ligne pour l'instant, juste publiée dans un fanzine. Va falloir que je sorte le projet, je la mettrai sur le site ;)
Nothishade, le 31 mars 2011 à 11h21
Ce serait chouette, oui ! :)
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