Je suis à la cantine avec les collègues. Je me sers une salade de tomates, et passe à la caisse. Le caissier1 m'informe que je n'ai plus assez d'argent sur ma carte. Je cherche ma carte bleue, mais ne la trouve pas dans mon portefeuille, ni dans mon porte-cartes. Je râle parce que j'ai trop de cartes pour le boulot, en majorité des cartes de compagnies aériennes bleues avec un logo rond et doré, contenant des ailes.
Je me rends alors compte que lorsque je suis passé à l'ancienne cantine2 tout à l'heure, j'ai machinalement rechargé mon ancienne carte avec 30€, et j'ai dû y oublier ma carte bleue. Je dis à Calisto que je vais devoir y retourner pour me faire rembourser. Il ne manque heureusement qu'un euro pour payer mon repas et je donne une pièce au caissier, qui avait déplacé les plats dans mes assiettes, pour compter précisément le nombre de parts que j'avais prises.
Je me penche pour ramasser mes chaussures, et ne vois plus mon plateau. Je le cherche du regard, et comprends qu'il est tombé par terre. J'entre dans une rage folle, brise le plateau en deux puis en quatre jusqu'à ce qu'il ne me reste plus que des miettes acérées dans les mains. Je retourne à l'entrée du self et recommence la queue. Je remarque alors une blessure au dos de mon bras gauche : la peau est largement ouverte, sans saignement, sur une chair entièrement carbonisée. Je referme la plaie en la pinçant avec deux doigts mais elle se rouvre dès que je la lâche, s'agrandissant jusqu'à découvrir la totalité de la chair brûlée de mon avant-bras, la peau vide commençant à pendre de part et d'autre3. Je me dis alors qu'il faut que j'utilise le pouvoir de guérison de Wolverine, et je referme la plaie.
Je comprends alors que je suis dans un rêve lucide, et je sors par une porte sur ma droite pour retourner dans ma chambre. Je me dis qu'il faut que je note ça dans le calepin à côté du lit, pour en garder une trace quand je me réveillerai.
En chemin, je me rends compte que mon bras n'est pas guéri : j'ai juste refermé la plaie, la chair est toujours brûlée en-dessous. Je tâte au niveau du poignet : je ressens comme une petite boule de laine, mais ce n'est pas douloureux.
J'arrive enfin dans la chambre, qui est aussi grande que le self. Je m'approche du lit, quand Hannibal émet un petit grognement4. Mon point de vue change alors, tandis que je "fusionne" avec mon moi endormi.
Au réveil, j'étais tout fier d'avoir fait mon premier rêve lucide. Avec le recul, je me demande si je l'étais vraiment : n'aurais-je pas plutôt rêvé d'être lucide ?
En consultation | Chute de vélo |
Suite à une attaque de Spam, les commentaires anonymes sont temporairement désactivés