Je suis sur un bateau avec Coluche, qui en est apparemment le capitaine. Il est sur le pont avant, à demi allongé sur un câble qui part de la gauche du poste de pilotage vers le premier tiers du pont. Il tient un boîtier dans sa main, relié par un gros câble au poste de pilotage, avec lequel il dirige le navire. Je suis tout à l'avant du navire, accoudé au bastingage.
Je m'accroche de toutes mes forces, car la mer est déchaînée : j'ai parfois l'impression que nous allons chavirer d'une minute à l'autre, mais je n'ai pas peur : je fais confiance à Coluche. Au final, j'ai l'impression d'être dans des montagnes russes, avec l'habituelle impression de danger maîtrisé. Le bateau est pourtant violemment malmené, et semble dériver sans contrôle, tournant sur lui-même à la merci des vagues.
J'entends Coluche me demander de m'aloigner de la proue, car cela pourrait être dangereux. Le temps que j'avance vers lui, la tempête se calme brusquement. J'en profite pour le regarder de plus près : il est vêtu d'une combinaison de caoutchouc relativement large, et n'a pas bougé de son câble malgré la violence de la tempête. Il se sert du tuyau du respirateur de sa combinaison pour y visser le tuyau de sa pipe, et aspire de longues bouffées.
— Je suis réveillé par Sachiko, et me rendors en espérant retrouver ce rêve, mais il n'est plus pareil : je ne fais que lire la suite, présentée comme une pièce de théâtre —
On peut y lire Coluche disant mon oraison funèbre, me donnant un double statut de héros1 et de traitre, ayant lâchement abandonné l'équipage du Montrénéal (Il veut dire Montréal, mais n'arrive pas à le prononcer correctement. Je comprends qu'il s'agit d'un ressort comique de la pièce.
Salon de lecture | Sortir du parking |
Suite à une attaque de Spam, les commentaires anonymes sont temporairement désactivés