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Flying Julie40 ans

< janvier 2014 >

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J'étais en Australie avec papa, Coco et d'autres gens. On voyageait avec une petite caravane et un van tous ensemble. Un soir, on est arrivé dans un campground (un grand camping "nature"). Je me rapelle que le coucher de soleil, au-dessus du van, était magnifique : rose, violet, jaune...

On était 3. D'un coup, on remarque sur la gauche, venant de face au van, un épais nuage gris très foncé et opaque obscurcir le ciel et grossir à vue d'oeil. "Un nuage de cendre!" on s'est dit! On s'est précipité vers le van en courant. Il était à 200 mètres. Pour m'aider à courir plus vite, je me servais de mes mains en les aggripant au sol et en me poussant, pour me projetter plus vite vers l'avant. En arrivant au van, on s'est précipité dans la caravane où les autres étaient déjà. Mon père et mon frêre sont ressortis alors que le nuage devenait omniprésent dans le ciel et était réellement menaçant. Une tornade était en train de se former.. en quelques secondes elle touchait déjà le sol et projettait dans les airs d'épaisses poussières et objets en tôle et en bois.

J'ai fermé la petite fenêtre en plastique qui était ouverte pourla cuisson du repas du soir. J'ai jeté par la fenêtre le liquide bouillant de la casserole, fait un maximum de place et dit aux autres en les poussant pour qu'ils se dépêchent: "Montez devant, installez-vous sur tous les sièges disponibles et accrochez-vous bien. Allez !!!" Je n'avais pas de siège, je suis restée debout mais j'ai réussi à trouver une poignée où m'acccrocher, puis j'ai vu le "tuyau" de la tornade se rapprocher... jusqu'à l'impact.  Il ne fut pas réellement violent, mais tandis que j'avais les yeux fermés j'ai senti une force soulever la caravane. Quand je les ai rouverts, on était déjà à 20 mètres au-dessus du sol, la tête vers le bas.

On était secoués dans tous les sens, tout volait à l'intérieur et j'ai pensé à mon père et à mon frêre. J'étais triste car je n'allais plus les revoir. J'avais l'impression d'avoir échoué. J'avais peur, aussi...

Ensuite, j'ai rouvert les yeux. J'étais à nouveau dans le camping, dans la caravane posée sur le sol, mais seule dedans, cette fois. L'épais nuage gris foncé nous menaçait toujours, devant. Je suis sortie de la caravane en courant. Je voulais trouver mon père et mon frêre. J'étais consciente d'avoir eu une seconde chance, sauf que le danger, lui, était toujours là et toujours aussi menaçant.

Comme on avait parké notre van et notre caravane à côté d'un bloc sanitaire en dur, j'y suis allée. Il y avait des filles, les voisines américaines, je crois. Je leur demande, un peu stressée, si elles ont vu mon père et mon frêre. Elles m'indiquent une direction pas très loin dans ce bloc. Aaaaah, les voilà.... je suis rassurée de les voir, et très heureuse. Papa se penche par l'entrée du bloc et regarde à droite, en direction de la tornade. Je fais de même, et je vois qu'elle vient de nouveau vers notre caravane, tout près du bloc. Je recule de quelques pas, espérant la structure en parpaing va nous protéger réellement, cette fois. Alors que mon frêre regardait un peu dans le vide, je vois une fumée noire et fluide s'échapper de la tornade et voler vers mon père.

La fumée commença à s'enrouler autour de ses jambes, et à le soulever dans les airs. Il cria très fort: "Corentin, viens m'aider! Corentin!! Aide-moi !!!!!!!" Je me tourne vers lui, il n'avit pas dû entendre et j'ai crié "Corentin !!!" j'ai couru vers mon père et mon frêre aussi. Il l'a attrappé aux bras et a commencé à le tirer de toutes ses forces à l'intérieur du bloc, à l'opposé de la tornade vers laquelle cette mystérieuse fumée noire tentait de le tirer. Papa avait presque le corps en lévitation, dans les airs. A mesure que corentin arrivait tant bien que mal à le tirer vers l'intérieur, la fumée descendait petit à petit de ses jambes et papa retombait un peu plus au sol à chaque fois. Quand la fumée noire ne tournait plus qu'à hauteur de ses pieds, j'ai donné des coups de pieds dedans, je voulais lui faire mal en l'écrasant pour qu'elle finisse par le lâcher. Ensemble, ça fonctionna. On l'avait sauvé ! ...

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