L'île chaude
Je suis sur une île que je sais ronde, dans les mers chaudes. Relativement petite, on peut en faire le tour à pieds en une journée.
Je suis sur une plage, pieds nus. Je regarde des hôtels de luxe, alignés les uns à côtés des autres, séparés par de beaux jardins et de la végétation. Leurs dos, ou le bout de leurs jardins, donnent sur la plage. Les architectures sont belles et c’est pour cela que je les observe. Autour d’un port, les bâtiments sont plus près les uns des autres. De magnifiques bateaux y mouillent, tous en bois, de style XVIIIéme siècle.
Je fais demi-tour et marche sur la plage. Il fait nuit, l’ambiance est très festive et populaire. J’adore, je me sens bien. Des gens dansent et sont heureux ; j’entends de la musique avec des percussions. Je m’approche d’une petite baraque-snack en haut de la plage. La cuisinière est lilhoo, elle vend des crêpes. Parce qu’elle sait que je les préfère, elle me fait réchauffer des galettes, très dentellées et trouées, mais délicieuses. 1 Il fait jour. J’ai continué à marcher sur la plage, je suis un peu plus loin qu’au début. Je me baigne. L’eau est chaude et peu profonde, très bleue mais transparente lorsque je suis sous l’eau. Je nage au ras du sable du fond, ce qui le fait s’envoler en nuages, j’adore. Mes yeux sont ouverts, je ne vois pas de coquillage. En sortant de la mer, j’en trouve plein. Il y a énormément de grains de café, ce qui me rend très heureuse. 2 J’en ramasse beaucoup ; il y a des roses à pois bruns, mais aussi beaucoup de noir 3, que j’évite. Je veux m’en faire un collier.
Tout d’un coup, je ne suis plus vraiment moi. Je suis dans une crique, avec un enfant. Elle est entourée d’arbres et de roches, on ne peut y accéder que par bateau. Nous allons nous coucher tout au fond, sous des racines entremêlées à une trentaine de centimètres au-dessus du sable. Mais un bateau à moteur arrive : c’est Yan, accompagné de 2 marins. Nous pouvons donc repartir de la baie... mais il n’y a plus d’essence. Nous faisons une boucle sur l’eau avant de retourner à la crique. Sauf que nous heurtons un très gros bateau et que l’un des marins meurt, écrasé entre les coques. C’est très sanglant, mais nous n’y prétons aucune attention ! Mon frère, l’enfant et moi nous couchons sous les racines, mais le marin dépasse un peu. Je me dis qu’il est beau.
-Réveil.
Jusqu'à mes 24 ans, je suis partie chaque année à la mer, en Bretagne. Et chaque année, à partir du début du mois de mars, je rêve de mer. Je la vois, mais surtout, je la sens et l'entends. Besoin vital et manque cruel depuis quelques temps...!
| La rampe et la piscine | Mon anniversaire râté |
- [1]Nous avons partagé plein d’histoires de crêpes toutes les deux ! Et elle vient de partir en vacances en Bretagne, nous en avons discuté
- [2]coquillage relativement rare que je traque toujours en Bretagne ; je me dis qu’il porte-bonheur dès que j’en trouve
- [3]très très rares
Commentaires
Loni, le 19 avril 2010 à 6h41
Tu retournes en bretagne cet été pour combler le manque ?
fa*, le 19 avril 2010 à 16h44
J'y pense sérieusement... peut-être avant l'été, même : rêvé de retour de pêche cette nuit !
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