Rue du ciel, numéro 12.
Je suis devant la porte de Monsieur Cool, un petit mot à la main et le digicode me bloquant l’entrée à sa boîte aux lettres. Je teste différentes combinaisons mais aucune ne fonctionne. Décidée à ne pas sonner, j’essaye encore, mais rebelote, échec ; je ne m’en souviens plus.
Et puis soudain, une voix me surprend depuis l’interphone. Merde ! J’espère que ce n’est pas lui au bout du fil, je ne veux surtout pas qu’il me voit !
Dans ce petit moment de panique, je me décide à déguerpir de devant chez lui. Je me retourne et me rends compte qu’il y a un mec derrière moi ; stupeur et yeux écarquillés, j’ai cru pendant quelques secondes que c’était Monsieur Cool. Et même si ce n’était pas lui, j’avais malgré tout — et bien que ce ne soit qu’un rêve — l’air d’une cinglée qui se dégonfle.
Et puis, je me suis réveillée vers 5h du mat et j’me suis dit « putain de digicode de mes deux » ! J’ai fouillé 5 secondes dans mes notes et je l’ai trouvé : ***62. Fait chier ! J’y étais presque : ***50, ***51, ***52, mais j’étais visiblement trop alcolisée pour y voir clair dans mon iPhone !
Ça m’apprendra à me mettre une mine un samedi aprèm, à aller dans le premier bar complètement bourrée pour reprendre une bière et demander un stylo et du papier afin de mettre en forme une idée qui aurait mieux fait de rester une idée — mais pour ma défense, j'ai bien dit à Monsieur Cool que j’étais têtue !
Conclusion de l'histoire : je me suis résignée à laisser mon petit mot sous la porte d’entrée de l’immeuble. Avec un peu de chance, Monsieur Cool ne me lira donc probablement jamais et ce n’est peut-être pas plus mal.
La fille du coworking |
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