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Rêvé le 6 juin 2013 - el0yn avait 21 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Doctor Who

 

Je suis de nouveau avec lui, en sa si douce compagnie. Il y a quelque chose de différent dans ce que je veux avec lui. J'ai l'habitude d'aimer cette relation complètement platonique, teintée d'une très légère ambiguïté, qu'il a avec ses compagnes. Mais là, je veux plus.

Cela fait plusieurs mois, ou plusieurs années que je voyage à ses côtés. Longtemps que je ne peux me passer de sa présence et qu'il ne quitte jamais la mienne. Cela a quelque chose de différent des autres. Il vit chez moi de temps en temps, découvre mon monde à moi parfois, alors que l'univers lui appartient.

Il me connaît pourtant, n'a pas besoin de savoir comment je vis pour savoir qui je suis parfaitement. Il me devient indispensable.

 

Je veux plus.

Rapidement, il le comprend. Il n'est pas vraiment d'accord avec cela. Plusieurs fois il essaye de s'éloigner, pour que j'ai moins besoin de lui dans ma vie, qu'il puisse décider de retourner à la sienne quand bon lui semble, bien qu'il n'en ai pas envie. Plusieurs fois nous nous disputons doucement sur ce sujet. Je veux qu'il reste avec moi, qu'il m'emmène partout, qu'il n'aime que moi et que je n'aime que lui. Qu'il soit mon partenaire de vie et moi la sienne (même si j'ai tellement moins de niveau que lui).

Nous sommes sur une planète étrange, qui ressemble beaucoup à la Terre. Je suis dans un endroit qui me rappelle une université dans laquelle j'ai étudié dans un autre rêve. Il y a un énorme cylindre de béton qui entoure une grande étendue d'eau. Les rebords de ce cylindre sont très hauts, personne n'aurait envie de plonger dans l'eau qu'il contient à cette hauteur là.

Je marche dans une petite ruelle. Je suis inquiète. Le docteur ne veut pas vivre avec moi, je viens de me disputer avec lui. Je suis convaincue qu'il finira par se raisonner. Qu'avec moi, il pourra rentrer quand il veut chez lui (bien qu'il n'ait pas de chez lui), qu'il sera libre, que ça sera exactement comme les choses se passent maintenant, en mieux. Je pourrais le toucher, je pourrais être son intime, le connaître intégralement et prendre (un peu) soin de lui.

Je marche lentement en regardant le paysage. J'ai belle vue sur l'océan qui se trouve derrière le cylindre énorme. Le soleil brille et j'aurais bien besoin de lunettes pour ne pas avoir mal aux yeux.

Je marche et finis par passer devant des petits commerces. Dont l'un m'intrigue.

Il s'agit d'un homme, vêtu de tissu brun et noir de saleté. Il ne sent pas bon, ses dents sont pourries, ses cheveux sales, ainsi que tout le reste de son corps. C'est un sans abri. Il fait fuir les gens. Il a un petit étalage. Ce ne sont pas de jolis objets qu'il vend ou espère vendre. Il s'agit de bouts de chair séchés, de vielles boîtes de conserve rouillées, de choses pourrissantes et complètement périmées, abîmées, que personne n'a envie de voir. Mais il continue, à essayer de les vendre, à les montrer, à faire du bruit pour que les gens se retournent et les voient. Ils ont sa couleur, son odeur. On n'a pas envie de les toucher, ni de les sentir. Pourtant lui les vend, les mange, en vit.

Le docteur est toujours ailleurs, je commence à manquer de son contact et espère qu'il va bientôt revenir.

Pour me changer les idées, je décide d'éclaircir le mystère qu'est ce monsieur. Je ne comprends pas pourquoi il vend ces choses et pourquoi il vit de cette manière.

Alors je me rapproche petit à petit de lui. Je viens voir ses objets de plus près. Je viens sentir malgré moi les odeurs qui composent son monde. Je le regarde attentivement. J'essaye de l'aborder gentiment, lui demandant ce que sont toutes ces choses qu'il a étalé et essaye de donner.

Peu à peu, je deviens une de ses amies, la seule peut être. Le docteur n'est toujours pas là, mais je sais qu'il va revenir, c'est une question de temps.

Je marche sur le bord du grand cylindre avec mon nouvel ami, puis près de la plage où nous regardons les petits poissons nager. Je lui pose alors mon problème.

Je lui demande pourquoi il vend quelque chose qui repousse les gens, pourquoi il s'habille de cette manière là aussi, pourquoi il fait tout pour repousser, alors qu'il mérite mieux que cela.

Sur l'instant ses paroles ont beaucoup de sens et m'apprennent beaucoup. Mais ma mémoire défaille un peu et l'intensité de ce qu'il a voulu dire s'en va. Il vaut mieux repousser des êtres qui ne s'approchent que lorsque ça brille, et attirer quelques âmes curieuses qui cherchent et voient au delà de la laideur du début. C'est le message transmis, en bien plus profond.

 

Je suis contente d'avoir résolu mon mystère. Le docteur réapparaît et souhaite que je lui raconte ma mésaventure. Je lui promets de le faire, mais vais d'abord dire au revoir à mon ami, que je ne reverrai plus. Il se transforme soudain en joli animal, qui ressemble fort à un dauphin, en plus original peut être. Il me salue, puis commence à nager dans une direction opposée à la mienne.

 

Je rejoins mon docteur.

Il me serre dans ses bras. Très fort. Il ne dit rien de précis, cet instant semble être en dehors du temps. Il embrasse mon front, mon nez, mes joues, comme si j'étais quelque chose de très précieux qu'il avait failli perdre. Il embrasse mes lèvres sèchement et fort. C'est très intense. Un baiser court et puissant. Il décide de rester avec moi, la vie nous dira si les choses doivent continuer ainsi toujours.

ApocalypseCinéma

Commentaires

  • Loni, le 11 juin 2013 à 10h19

    Encore un très beau rêve de ta part. J'apprécie particulièrement "l'épreuve" du sans-abri.

  • el0yn, le 11 juin 2013 à 16h34

    :) C'est dommage que je ne me rappelle plus de ses mots exacts, ils étaient bien mieux que ma retranscription.

  • Loni, le 11 juin 2013 à 16h45

    Tu expliques bien malgré tout ;)
    Mais c'est sûr qu'on perd les plus belles choses au réveil.

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