Je ne suis pas très réveillée, mon esprit est dans le brouillard et je ne fais pas attention à tout ce qui se passe autour de moi. Je me change, je dois aller travailler. Suis-je en retard pour que je me presse autant ?
Après avoir pointé, il me faut quelques longues minutes pour me rendre compte que ma tenue est loin d'être complète. Ma casquette n'est pas sur ma tête, ma chemise est grande ouverte, laissant voir mon t-shirt. J'ai encore mes bijoux.
Comme chaque fois que je rêve de McDo, l'endroit est complètement différent de la réalité. Il y a un petit escalier qui donne sur le comptoir, qui se trouve être le lieu le plus bas. Avec le recul, je me demande comment on fait pour attraper les sandwichs qui sont, du coup, bien trop hauts.
J'arrive sur le terrain, toujours l'esprit embrumé. On me demande de changer le Ice Tea. Chose que je n'ai jamais fait et ne sais donc pas faire. Mais personne ne veut rien savoir, et je dois me débrouiller toute seule. C'est à ce moment-là que je me rends compte qu'il faut que je ferme ma chemise.
Je retourne vers la pointeuse, boutonnant tant bien que mal mon vêtement de bas en haut, espérant croiser quelqu'un qui pourra m'aider pour le Ice Tea. Je croise E. qui rit de moi en voyant que je n'ai pas de casquette. La mienne se trouve sur sa tête. Et ça le fait rire.
Je ne cherche pas à comprendre et j'essaye de remplir ma mission, mais je ne parviens pas à refermer ma chemise. Et je ne trouve pas le Ice Tea. Personne ne semble entendre que j'ai besoin de renseignements, je décide d'abandonner.
*
Plus tard, je dois m'enfuir, je ne me souviens pas pourquoi. Les autorités veulent m'arrêter, et je compte me cacher n'importe où pour leur échapper. Je préfère me jeter dans un buisson où doivent se trouver quelques araignées effrayantes que de me rendre. Je cours sur un petit chemin faiblement éclairé en pleine montagne. La ville n'est pourtant pas loin. Je cours aussi vite que je peux, puis décide de quitter le sentier pour escalader la colline. Je ne suis pas si essoufflé que ça, alors que la pente est forte. Je me cache derrière des rochers quand leurs lampes éclairent ma direction, où dans un buisson sombre justement, ou derrière les rares arbres que je peux trouver.
Je gagne le sommet sans qu'ils ne me trouvent, et j'espère qu'ils vont abandonner. Mais je les entends monter, alors je continue. Je n'ai pas peur comme je devrais, je suis d'humeur normale, je me contente d'avancer et de ne pas me faire prendre. Le Prince Charmant de la nuit dernière n'est pas loin, je le sens.
C'était un homme aux visages multiples1 qui répondait parfaitement aux attentes de mon coeur, qui me sauva d'une tempête émotionnelle destructrice.
Je continue ma route, et finis par les distancer un peu. Je retourne sur un chemin, de l'autre côté de la petite montagne. L'endroit pourrait faire penser à la ville de Gravity Rush2. Les rues sont serrées et séparées par de grands vides. C'est une ville de la montagne haute. Je marche sur un petit chemin longés par de nombreuses maisons. Je cherche un magicien, un conseiller. Je ne comprends pas tout. Tout revient dans le désordre.
Je retrouve une princesse, qui ignore qu'elle l'est, dans ses appartements. A partir du moment où elle l'apprend, les choses se corsent. Sa robe devient sublime et sa coiffure embellit son visage déjà si beau. Elle devient ce qu'elle ne savait être. Elle a le visage doux. Son sourire détend. Et ses yeux sont pleins d'amour et d'innocence. Son domestique n'est autre que le magicien que je recherche, qui meurt sous les coups des gardes me poursuivant. Ils veulent récupérer la princesse, et continuent de me poursuivre.
Peut être veulent-ils empêcher ma quête depuis le début.
Nous envisageons de sortir par le balcon, mais nous nous rendons rapidement comptes que l'étage à lequel nous sommes nous en empêche, c'est bien trop risqué. Alors nous décidons de sortir en douce par la porte. Les gardes ne sont pas encore là, mais peuvent arriver d'un moment à l'autre.
Nous faisons le moins de bruit possible.
Je suis rejoins par des amis, par E. Je croise son regard et ne peux m'empêcher de le dévisager de la manière dont je ne devrais pas. Cet échange est électrique. Bien plus que ce que j'ai pu voir dans la réalité. Je reste quelques secondes à le fixer, tandis qu'il me regarde aussi. Étrangement je ne me fais aucun soucis, je n'ai pas peur de ce qu'il peut penser. C'est bien trop magnétique. Je pourrais le regarder longtemps, il est encore plus beau qu'en vrai.
Puis je reprends mes occupations et entreprends de diriger tout le monde vers une sortie sûre.
Beaucoup de choses se passent par la suite, choses bien trop mélangées dans mon esprit pour que j'arrive à faire un ordre chronologique.
La magicien n'est pas mort finalement, il nous suit tant bien que mal pour que nous puissions achever notre quête. Il est petit. A moins que son dos courbé n'en donne seulement l'impression. Il porte une robe qui traîne par terre, comme les magiciens. Elle est très abîmée. Il a une longue barbe brune mêlée à ses cheveux. Il est faible.
Nous sommes dans un manoir étrange. Nous ne savons dans quelle pièce nous rendre. Le magicien en emprunte une sans que nous le voyons ; nous sommes en train de débattre sur notre prochaine destination dans la pièce précédente.
C'est lorsque nous entendons un cri que nous réagissons. Nous accourrons dans la pièce, mais personne ne peut rien faire véritablement. Un trou dans la réalité, une espèce de néant, est en train d'aspirer la vie du magicien. Cela forme une énorme masse noire dans la pièce.
Les autres ne savent que faire, le coeur du magicien peut lâcher à tout moment. Trop occupée à ramasser des objets intéressants que le sol de la pièce d'avant, je n'arrive qu'un peu plus tard. J'entre dans la pièce, voit le noir qui bouge et fait un bruit affolant.
Soudain il se précipite sur moi, et disparaît. Ma simple présence le fait fuir sans que personne ne comprenne ce qui se passe.
Tout ce qui compte c'est que le magicien aille bien. Nous l'aidons à se relever. Il est fatigué. Mais continuera à marcher avec nous. Je trouve différent objet intéressant dans cette pièce aussi. Sans pouvoir me rappeler de quoi il s'agit malheureusement.
Plusieurs fois je croise son regard, et chaque fois je me sens petite et protégée. C'est électrique, magnétique. C'est les deux mots les plus appropriés. Je ne comprends pas. Je veux plus.
Nous trouvons un abri pour la nuit, quelque part sous la ville, dans un endroit construit avec le pierre et de l'argile. Les murs sont très clairs, tous arrondis, tout est différent.
E. découvre l'endroit avec moi. Les autres ne sont pas encore là. Je veux plus. J'ai besoin qu'il s'approche de moi, que je puisse le sentir sans même le toucher. Que quelque chose se passe entre nos corps sans qu'ils aient besoin d'entrer en contact. Je veux ressentir pleinement ce magnétisme étrange. Je veux sentir sa chaleur près de moi. Et son regard sur le mien, complètement perdu.
Nous sommes sous la ville, dans un petit endroit que le soleil atteint. Il lui donne une ambiance chaleureuse, je n'ai pas envie de partir, je me sens mieux. Personne ne peut nous trouver ici. Nous sommes cachés, à l'abri.
Mais j'ai peur, de sa proximité qui me manque. Il s'approche de moi, je recule, jusqu'à rencontrer un mur. Il sait très bien ce que je veux. Je sais très bien qu'il n'en veut pas. Ou que, même s'il en veut, il n'y cédera pas. Sa religion est contre, contre tout ce qui pourrait me faire du bien, comme l'a été la mienne. Pourtant il s'approche. Me regarde dans les yeux, avec toujours ce même regard électrique. Magnétique. Je ne peux pas détourner les yeux alors que je me sens rougir.
Il est tout près, je sens sa chaleur, comme je l'ai voulu beaucoup de fois. Il est tout près, mais ne s'arrête pas de se rapprocher. Il termine son mouvement brutalement, comme s'il voulait me surprendre, comme s'il voulait brusquer la chose, et heurte mes lèvres avec les siennes. Nos salives se mélangent, je lèche ses lèvres, essaye d'atteindre sa langue...
Et là, je reconnais bien mon cerveau qui se censure sans arrêt, E recule aussi brutalement qu'il s'était approché, sourit d'une manière froide, et me dit que ce n'est pas comme ça qu'il faut embrasser.
Je sais bien que c'est pour me faire chier, comme beaucoup de choses qu'il dit. Mais il réussit par ces mots à couper toute envie de recommencer...
Dans ce rêve là du moins...
Alors je me réveille, dans un autre rêve. Je me remémore les éléments, je me rappelle du baiser et regrette déjà de ne plus y être. Puis je retrouve E, et lui raconte que j'ai fait un rêve étrange.
Nous descendons dans une rue, je lui raconte que dans mon rêve, nous sommes descendus dans cette même rue. Et l'aventure recommence.
Je l'ai rêvé il y a une semaine, et posté sur mon blog. Je profite qu'il a encore le même effet sur moi qu'au premier jour pour le poster ici aussi.
Party ! | Don't move, Don't give |
Bonjour el0yn !
C'est un rêve long et détaillé que tu as écrit ici. Symboliquement, est-ce que l'objet de la "quête" ne serait pas la proximité avec "E." par hasard ?
Et ainsi les gardes représenteraient les interdits extérieurs, puisque tu parles de ton cerveau qui te censure les meilleurs moments (je connais ça aussi,même si dans mon cas ce n'est pas dû à un interdit religieux). Et le magicien pourrait aussi représenter cette étincelle que tu souhaiterais dans ta relation avec E., mais qui reste hors de portée (puis aussi, la "magie" est taboue dans pas mal de religions).
Enfin, peut-être que j’extrapole, et puis c'est vrai que l'on n'est pas censé "trouver ici d'interprétation des rêves" :)
Concernant E., il a un comportement très protecteur. Il ne se voit que comme un grand frère, ou c'est sa religion (IRL) qui l'empêche d'aller plus de l'avant ?
J'aime bien l'interprétation, même si je pense que c'est beaucoup plus complexe dans la réalité ^^
Mais il y a une part de vrai.
Et Loni non je ne pense pas que c'est ce qui l'empêche d'aller de l'avant d'être protecteur ou grand frère. Comme j'ai dis c'est beaucoup plus complexe que ça ^^
Mais j'aime bien vos décortications.
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