J'avance à l'orée d'un bois. Je ne vois que lui. Je vais y entrer, c'est certain. J'y entre.
Tout à coup ce bois me semble lugubre. Je suis sûr qu'il va y avoir des formes étranges. Il y a des formes étranges. Elles m'angoissent.
C'est con, je savais que ces arbres se déformeraient à mon approche. Je n'aurais pas dû entrer.
Maintenant je veux repartir, mais je suis sûr que je me trouve dans ce genre de bois duquel on ne peut jamais ressortir. Je ne peux pas ressortir.
Je ne peux pas faire marche arrière, j'essaie pourtant, mais toute tentative est vaine.
A mesure que j'avance, autour de moi l'horrible, l'horreur, accroît.
Je me trouve à présent au coeur du bois et je sais que d'un instant à l'autre il va m'aspirer.
Effectivement, je marche sur quelque chose qui n'est pas de l'humus et le sol s'enfonce sous moi.
Ce sont des sables mouvants, je l'avais pressenti, je l'avais presque prévu !
Il faut que je me réveille avant d'être étouffé, c'est la seule manière que j'ai de me sortir de là. Personne ne peut me venir en aide, personne n'existe dans ce rêve là, alors je me met à parler activement pour faire disparaître la forêt.
Là où je vole | Le Jeune Marocain |
Tu t'es réveillé avant la disparition de la forêt, ou c'est justement sa disparition qui a provoqué ton réveil ?
C'est de me concentrer sur la parole qui à fait disparaître la forêt et qui a permis que je me réveille.
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