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Bac de philo express

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 Je suis dans le réfectoire de mon lycée. Je n'en ai qu'un souvenir vague mais il semble différent dans mon rêve: il est très long et lumineux, avec de chaque côté de grandes fenêtres légèrement inclinées vers l'avant (comme si nous étions sous une tente immense). Je sais que le bac commence aujourd'hui, mais je ne l'ai apparemment pas pleinement réalisé. L'épreuve de philosophie a lieu cet après-midi et je n'ai pas révisé. Pas du tout. En fait, je me rend compte que je n'ai même pas ma convocation. Je me demande si c'est normal. Puis je vois Stanzi, en face de moi, qui regarde sa propre convocation étalée sur la table, et je me dis que non, ce n'est pas normal. Je lui demande comment elle l'a eue - ou je demande d'abord à toute la classe qui est assise le long de la grande table, je ne sais plus - et on me répond qu'il faut aller la chercher chez une musicienne professionnelle (une harpiste, je crois) dans son bureau. Ma respiration s'accélère, je suis quasiment en pleurs. Et s'il était trop tard ?

 Je me rend donc dans le bureau de cette dame en passant par une partie du lycée que je ne connais pas dans mon rêve, et qui n'existe pas dans la réalité. C'est une petite pièce éclairée par une fenêtre sur la droite, avec au centre quatre tables collées dans des sens différents et une vieille photocopieuse dans un coin à gauche. Quelques personnes s'affairent autour des tables. L'atmosphère vieillotte de la pièce me fait davantage penser au conservatoire de ma ville qu'à mon lycée. Je reconnais la harpiste et lui demande poliment une convocation qu'elle me donne sans plus discuter. Je repars légèrement soulagée. L'après-midi est déjà avancé et l'épreuve de philosophie a lieu dans peu de temps. Je traverse le couloir du rez-de-chaussée et passe devant les toilettes où des filles de ma classe bavardent autour du miroir, l'air peu pressé. J'arrive ensuite dans la cafétéria et aperçois d'autres élèves, dont Pan.

 C'est en atteignant les escaliers que je me décide enfin à regarder l'heure de ma convocation: 15h35. Je jette un œil à ma montre, et je panique. Il est déjà 15h50. Je monte les marches à toute vitesse jusqu'au deuxième étage (ou au troisième, je ne sais plus). Le couloir est désert. J'arrive devant la classe et essaye de regarder à travers la petite fenêtre sale au milieu de la porte, sans succès. Oubliant même ma crainte de me faire refuser (je n'ai pas révisé, de toute façon), je frappe et entre dans la salle sans plus attendre. Les rideaux sont tirés, les lumières éteintes, tout est plongé dans une faible lumière bleutée. Le surveillant n'est autre que mon professeur de philosophie. Il ne dit rien (il ne semble pas m'avoir remarquée, d'ailleurs), les sujets ne sont même pas encore distribués. Je m'installe vite et me souviens au dernier moment que je dois poser mon sac contre le mur avec les autres et non pas le garder à côté de moi. Je prend les affaires dont j'ai besoin dans ma trousse et m'apprête à la ranger dans mon sac, avant de me rendre compte que la plupart des élèves ont gardé la leur avec eux. Je fais de même. Nous recevons enfin les sujets. J'ai un nouvel accès de panique: il y a une quantité affolante de questions, et toutes sont obligatoires. La question 1.a est un sujet de dissertation à elle seule. Le professeur, après avoir vérifié que personne n'écoutait depuis le couloir, se met à nous donner quelques indices pour nous aider. Il finit par nous proposer des conseils pour la dissertation. Les élèves s'échangent des regards ébahis. Je suis dans un tel état de nervosité et la situation est si improbable que j'éclate de rire.

Je me suis réveillée de ce cauchemar vers 3h30 du matin avec une idée parfaitement précise de son déroulement, mais je n'ai pas eu le courage de le noter tout de suite. Voici la version qu'il m'en reste au matin...